chir aisément la Iiuemba; nous nous sommes trompés, car 1 eau
touche aux épaules.
Parvenu sur l’autre rive, je dois surveiller le passage, faire secourir
les plus timides ou les plus faibles; quelques-unes des charges qui
doivent être portées sur la tête courent de grands risques, surtout la
caisse qui contient mes plaques photographiques. Avec de la patience,
tout se passe pourtant sans accident.
Vî'
7 aoiiASjgFroid la nuit dernière. A 6 h. 30 ce matin, le th e rm ||
mètre marquait seulement -(- 2°, 5 Ç.
Comme à l’ordinaire, la tente doit être repliée rapidement. Les
charges qui chaque soir, sont disposées en ordre sur ses côtés, sont
reprises et consolidées par leurs porteurs respectifs, toujours les
mêmes. C’est à ce moment aussi que les hommes malades së présentent.
Après un léger repas, les ustensiles de cuisine plus que primitifs
sont lavés, et il faut se remettre en marche. Suivant les circonstances,
je prends la tête ou la queue de la colonne. Klass Africain#;; sert
d’interprète pour transmettre les ordres; il m’a dit avoir eu à maintes
reprises de la difficulté à comprendre tel ou tel des hommes, tant les
dialectes parlés varient. Les hommes, il est vrai, appartiennent à des
tribus différentes; outre Klass Africa, qui est Hottentot, Watcher et
Koudouman qui sont des Béchuanas, ils se partagent en ba-Rotsi,
ba-Toka, ma-Totéla, ma-Schoukouloumboué, ma-Mbounda et ma-
Nkoya. Ils varient aussi comme types.
Pendant la marche, deux hommes sont spécialement attachés à
mon service : Picaniné, un mo-Rotsi, solide gaillard, porte mes
fusils de rechange et ma cartouchière. Outre une peau de bête
sauvage fixée sur ses épaules, il s’affuble d’un long chapeau pointu
orné sur les côtés de deux plumes plus longues
encore. Puis Sibette, garçon déluré et intelligent,
toujours gai et content, qui en général
ne s’embarrasse ni d’une peau de bête
sauvage, ni d’un chapeau; un morceau de
cotonnade retenu à la ceinture par une
dépouille de serpent lui suffit; mo-Scliou-
kouloumboué de naissance, il a été tout
jeune enlevé de son pays natal dans une
razzia. Il a la responsabilité de mon appareil
photographique lequel, malgré toutes les
péripéties endurées, est encore intact. Cet
heureux résultat est dû pour beaucoup à s,BmE- D’après une photographie de 1 auteur.
la grande obligeance de M. le directeur du
Comptoir suisse de photographie à Genève qui l’a fait emballer, ainsi
que les plaques, d’une manière très ingénieuse.' Ce photosphère 9/12
est un instrument d’exploration parfait : léger, solide, simple et
pratique dans son maniement. Il prend en outre peu de place.
Ce matin, autre colline étendue à traverser, qui nous mène à la
vallée du Njonjo, affluent probable de la rive gauche de la rivière
Loumbé (Lumbi). A l’endroit où nous nous trouvons et dans cette
saison sèche, elle peut avoir dix ou douze mètres de largeur; belle
eau claire, profonde et à fort courant. Impossible de la traverser à
gué : nous trouvons heureusement quelques perches assujetties par
des lianes et qui forment un pont branlant; il faut le passer avec
précaution. Une fois de plus, toutes les charges arrivent à l’autre
bord sans accident.
Lors de la première halte de la journée, je venais de terminer un
repas plus que frugal lorsque renfort inattendu, l’un des ma-Nkoya,