quelques années établi une plantation de thé dans la province de Victoria.
Pour s’y rendre, il faut prendre la voie du North Coast railway,
qui franchit plusieurs jolies collines et vallons, où la vue est charmée par
des fleurs nombreuses, des plantations de cannes à sucre, des cultures
variées, jusqu’à son point terminus, la petite ville de Verulam. Là,
un « coach » à deux roues, attelé de six chevaux, conduit le voyageur
par monts et vallées en quelques heures à Stanger. Arrivé à cet
endroit j ’enfourche un poney, envoyé à mon intention, et une chevauchée
de quatorze ou quinze kilomètres à travers un pays montagneux
et boisé, m’amène rapidement à Mérindol, le domaine en question.
Un accueil chaleureux m’y attend.
Il y a six années que M. G. M... a créé cette propriété, admirablement
située. Elle s’étend sur trois collines ; la maison, entourée
de bananiers, d’eucalyptus, de bambous et d’arbustes variés, domine
la confiée environnante. De la vérpnda enguirlandée de chèvrefeuilles
et de rosiers, 1 horizon se développe à l’est sur un espace de vingt
kilomètres jusqu’à l’océan Indien, visible à l’oeil nu.
La culture du thé a commencé à Natal en 1877, époque où quelques
acres furent plantés à titre d expérience. Aujourd’hui ce pays
possède trois mille acres d’arbrisseaux en plein rapport, qui produisent
annuellement un million de livres de thé. Le thé de Natal se répand
rapidement sur les marchés de l’Afrique du sud et de l’Angleterre. Il
a été comparé avec avantage aux récoltes d’autres pays. Le climat et la
nature du sol produisent à Natal un thé moins âcre et moins fort que
ceux de 1 Inde et de Ceylan, et qui a cependant un corps et un parfum, qui
lui permettent d’être consommé pur, sans être mélangé à d’autres thés.
Cette culture doit être faite avec beaucoup de soins. Après que le
terrain favorable pour la future plantation a été trouvé, le sol est
labouré, hersé, puis il est divisé en lignes qui doivent avoir entre