30 ju in . S l l Nous rencontrons une quantité de
pistes d’animaux sauvages, girafes, zèbres, etc. ; le
pays doit être fort giboyeux. J ’ai la bonne chance,
comme addition à notre cuisine, de tuer un duiker
(Cephalophus rfievgens) antilope dont la chair est d u ik e r , « c e p h a l o p b u s
MERGENS ».
excellente.
Croquis do Vau Muyden.
Spécimen rapporté
En poursuivant un troupeau d’antilopes-tsmeée
par l ’auteur.
(Alcephalus lunatus), Pirie a fait une chute de
cheval. Cet accident est inévitable et nous y
' avons tous passé, car ces prairies sont parsemées
d’une infinité de trous creusés par
une sorte de fourmilier. 11 est impossible
d’éviter ces trous lorsque l’on est lancé en
pleine course. Pirie s’en tire avec un pied
foulé:
2/ juirjfBm Nous suivons une piste sablonneuse
à travers la forêt, où nous remarquons
des orchidées.
Nous décidons, Reid et moi, de partir à
cheval en reconnaissance du côté du Zam-
UN DE NOS DINERS.
Dessin de Thiriat. D’après une
photographie de l’auteur..
bèze. Reid se charge de la carabine, moi de la théière et du sac aux
provisions.
CH A P IT R E V
LE ZAMBÈZE
SUR LES BORDS DU FLEUVE. —{ KAZOUNGOULA, PAYS DES BA-ROTSI
e 33 ju in , peu après minuit, nous sommes en selle. Nous descen-
1 A dons insensiblement dans la vallée pour arriver à Leshoma. La
nuit est sans lune. Rien n’est moins commode, équipé de notre sorte,
que de galoper dans cette obscurité sur un terrain aussi accidenté.
Au point du jour, nous sommes salués par les cris peu harmonieux
d’une colonie de singes, qui ont élu domicile dans le feuillage d’un
superbe mimosa-et à six heures, nous -arrivons sur les bords du grand
fleuve. Pour le moment, une forte buée couvre ses eaux; nous entrevoyons
seulement sur l’autre rive la station missionnaire et le village
indigène de Kazoungoula, pays du bo-Rotsi avec ses huttes en
chaume.
1. Après en avoir conféré avec M. Coillard, haute autorité en cette matière puisqu’il a
séjourné près de quarante années en Afrique, j ’ai adopté dans cet ouvrage les règles qu’il
a proposées en ce qui concerne l’orthographe française des noms des différents territoires,
tribus ou peuplades qui se trouvent dans le Pays des ba-Rotsi. Les préfixes « ba * ou
« m a » indiquent le pluriel; la préfixe« mo » s’emploie au singulier p our désigner un
individu; la préfixe « bo » désigne le pays même. Exemple : les ba-Rotsi — un mo-Rotsi
— le pays du bo-Rotsi. Ces préfixes représentent en quelque sorte l’article et prennent