Ils son t très hab iles à travailler le 1er e t le b o is; en un mot industrieux,
in te llig en ts, observateurs, Ils son t ex ce llen ts rameurs e l bons marcheurs.
Langage Le sé-liolsi, l ’une des nombreuses lan gu es bantoues, e st le lan g a g e officiel.
Littérature. L n e s l P a® écrit. Les ba-Rolsi sont p o ly g lo tte s e t presque tous comprennent
le sé-Kololo, une corruption du sê-Souto \ ils s e servent volontiers de plu sieurs
id iom e s en modifiant le s mots; en outre, do nombreux dialectes son t parlés
par c es diverses tribus.
Leur littérature con siste en con te s et en chants, q u ’ils se transmettent oralement
de père en fils, e t qui se rapportent à d es hauts faits de guerre e t de chasse .
Musique. Ils p o ssèd en t plu sieur s instrum en ts de mu siq ue, entre autres-, lé séram/a,
qui se compose d une rangé e de calebasse s évidé e s, sur le sq u e lle s son t p la c
é e s des p lan ch ette s de -bois sonore, qui son t frappées par le moyen d'un
p e tit marteau. Ils ont différentes e sp èc e s de tambours; d é p lu s l e kangombio,
formé de 'dix lamelles de métal fixées à un e plaque de bois dur, qu i e st à
son tour posé sur une calebasse évidée; c es dix lamelles produisent une octave
mineure. Les b a-Rotsi emportent c e dernier instrument avec eux en v o y a g e ; le
soir, à notre biv ou a e, souvent un homme de la Iroupe racontait, en chantant et
en- s a c com pagnan t du lzaiigombio, le s in c id en ts qui s ’étaient pa ssé s pendant
la jou rn ée ; cela produit une sorte de mélopée triste e t p arfois très douce.
Art. Chez le s Zambéziens, l ’art e st encore dans sa première; période; ils font
pou rtant de jo lie s ornementations sur b o is e t sur métal e l i l s s cu lp ten t l ’ivoire.
A v e c -la racine d ’un arbuste, ils tr e ssent des paniers dont la fin esse, la forme
e t -les d e ssin s, dénoten t déjà un sen s artistique prononcé.
Industrie. Au poin t de vue in d u str ie l, le s Zambéziens son t très habiles à travailler le
b o is e t le fer; grâce au minerai de fer, qui existe dans le pays à l ’état presque
pur, e t q u ’ils travaillent dans des hauts fou rn eau x de leur invention, ils arrivent
à avoir un métal r ésistant. Quoique leur ou tilla g e so it plu s que rudimentaire,
ils fabriquent des armes, des la n c e s, des h a ch e s, des cou teau x e x ce llen
ts.
L e s ba-Rotsi ont a u ssi des aptitud es sp é cia les pour tou t c e qui e st travail
m écaniqu e et M. Coillard voudrait arriver à développer le s ind igène s dans ce
sen s, en fondant une é co le industrielle.
Av e c l ’é co r c e d’une plante qui croît pend ant le s inondations e t qu i se récolte
lorsq ue le s eau x se son t retirées, ils fon t des cordes et de la fic e lle qui
peuv ent rivaliser a vec nos produits européens.
Les femmes fabriquent des poteries q u ’e lle s fon t cuire et le s hommes savent
admirablement préparer des fourrures, dont ils con fe c tion n en t de superbes
manteaux pour le s chefs.
A l ’extérieur, le commerce e st presque nu l; le s mombari, mé tis portu gais,
viennent périodiquement au bo-Rotsi acheter de l ’ivoir e e t des e sc la v e s; pour
c e qui concerne ce dernier article, le roi Léwanika, g r â ce à l ’influenc e des
missionnaires du Zambèze, s'y opp ose graduellement.
En fa it d’a gricultu re, le s in d ig èn e s tirent du so l le s princip aux produits
suivants : le so rgh o , le maïs, le millet, le s arachides, le s patates d ou ce s, le
man io c, le s,co u r g e s, le s melons d ’eau , le ta b a c 1.
Comme bétail, ils élèvent des boe ufs e t des v aches de deu x e sp è c e s; l’une
grande, la raep* du bo-Rotsi e t l ’autre p lu s petite, originaire, du pays des
ma-Shoukouloumboué. Ils p o ssèd en t au ssi des chèvres e t des mou tons de race
d égénérée qui viennent du bo-Toka, ainsi que; des p ou le s étiqu es.
Le miel de l ’abeille sauvage, mouka, e st une .re ssour c e,, a u ssi bien que celu i
de la pe tite m ou ch e à miel, n tti, dont le s ind igène s s.on.t très friands.
Comme bergers ou éleveurs, ils n ’ont aucun e pratique sé r ieu se ;■ le s v aches
donnent si peu de lait qu’e lle s peuvent; sou v en t à peine nourrir leurs propres
veaux.
Les habitants croient que le lait frais e st m a lsa in ; ils se nou rrissent par
contre du la|iÿ ca illé ; c er tains d ’en tr e ’ eux trouvent que le meilleur moyen
pour arriver à ce résultat e st de np pas nettoyer le s récip ien ts qui le
contiennent.
Les r essour ce s naturelles du pays ne son t pas en c o r e con n u es : outre le
minerai de fer, il faut pourtant mentionner le s grande s forêts à nombreuses
e ssen c e s; parmi le s principales n ou s citerons : le mocleengé à hau te lig e ,, à
feu illes p e r sistan te s, au -bois très dur. Le motsaosli [massioi), arbre au port
m ajestueux, rappelant le ch ên e ; son b o is qui ressemble à l ’acajou, e st c e lu i
que le s in d ig èn e s emploien t surtout pour la .fabrication de leurs can o ts; un e
fo is s c ié s ,le s g r o s tronc s peuvent servir comme b o is de con stru c tion ; en outre
il porte des b a ie s rou g e s d on t le s in d ig èn e s sont friands. Le mochaba e st
a u ssi un arbre de haute fu ta ie , il devient énorme ; il c ro ît près dés endroits
humides; son b o is e st très tendre e t l ’é cor c e , pu rgative.
L e mohonono, propre à la construc tion, e st tr è s dur e t résistant. Le moboula
Commerce.
Agriculture.
Ressources
naturelles.
Forêts.
1. Dont voici la traduction dans la langue du pays : mabélé, mponyé, maoulsa, masam-
bané, sembukuma, mangia, mapoulsi, lehapou, huaé.