APPENDICE I.
Tribus.
Superficie
et
Frontières.
Prérogatives
du roi.
nord, à c elui de Séoma au sud, e t dans le s g o r g e s du bo-Rotsi, qui comprenn
ent le pays situ é entre Séoma au nord e t le s rapides de Katima-Molilo, au
sud. Ils soumirent peu à peu le s tribus environnantes, aujourd’hui, au
nombre de v in g t-c in q ou trente. Je citerai entre e lle s :
L es m a -T o téla , qui hab itent le bassin inférieur de la rivière Loumbé
[LumbiJ, du Njoko e t de la rivière Loanja; ils travaillent le fer e t le b o is; ils
son t au ssi agriculteurs, principalement le s ma-Totéla du N jok o , qui élèvent
du gros bétail.
L es ma-Soubia (masubia), pêcheurs e t bateliers; leur territoire s ’étend de
S ek o sé ju sq u ’en amon t de Ivazoungoula e t dans le triangle formé par le Zam-
bèze e t la rivière Linyanti.
Les ba-Toka (matoka) vivent à l ’e st de Kazoungoula e t , au n o rd , ils vont
ju sq u ’à la rivière N gu é z i [Um gw e z i]; chasseurs e t agr iculteur s, ils po ssèdent
peu de gros bétail, mais b eaucoup de chèvres e t de brebis.
L es ma-Nkoya campent dans le s b assins supérieurs des rivières Machilé»
Njoko e t Loumb é; presque un iquement ch a sseu r s, ils v iv en t des fruits de la
fo r ê t lorsq ue leu r s flè che s n e leur procurent pas de gibier.
Les ma-Shou k ou loum b ou é (m a sh ik o loum bw e)'o c cu p en t la contrée à l ’est
des ma-Nkoya, so it le nord-est du pays; ils habitent au ssi le s bords de la
rivière Kafou kué; a g r icu lteu r s, ils élèv en t du bétail à cornes.
Les ma-Mbounda, qui s ’adonnent à la m éd e c in e , à la so r c e lle r ie , sont
groupé s dans le s différentes parties de la contr é e. .
Les ma-Kuangoa (Makwenga) v iv en t le lo n g de la rivière Louyi (Lui) ju sq u ’à
Sé fou la ; ils travaillent le fer e t ils p o ssèd en t du gros bétail. ■
Ces diverses peuplades émigrent sou v en t par groupe s e t son t réparties
dans tou t le pays.
La superficie du royaume des b a -Ro tsi, e st selon tou te prôbalité, supérieure
à c e lle de la France.
Sa frontière nord, inconn ue , d o it tou ch er à la lign e du partage des eaux du
Congo e t du Zambèze; à l ’e st e lle confine à la rivière Kafoukué e t à l ’oue st,
au 20e d egré de lo n g itu d e e st de Gréeriwicll; sa frontière sud e st formée
na tur ellem en t en partie par le Zambèze e t le cours du Linyânti.
Par c o n s éq u e n t, le b o-Rotsi e st approximativement compris entre le 12e
e t le 18e degré de la titu d e sud e t le 20e e t le 29e degré de lo n g itu d e e s t
(Greenwich).
Le roi, autocrate abso lu, a droit de v ie e t de mort sur tou s s e s sujets.
L es hab itants, le so l e t c e q u ’il renferme, y compris le s produits de la terre,
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le s po issons de la rivière, ainsi que le gibier, to u t appartient th éoriqu emen t
au roi,
L es qu estion s importantes, "concernant la sûreté de l’É tat, le gouvernement
dp ses sujets, lu i sont soum ise s; il rend souvent la ju s tic e le matin et l'après-
midi au lékholla, « l ’a ssemblée délibérative »; s e s ju g em en ts ont force de lo i;
il îepr é sente à lui seu l le tribunal, la cour d ’appel et la, cour de ca ssa tion . Dans
le s causes ordinaires, on lui communique la décision des chefs. Tous le s hommes
peuvent assister au lékholla.
Le royaume des ba-Rotsi est divisé en c e que nous appellerions en Europe,
d es arrondissements. Les grands chefs son t ch o isis par le roi e t ils sont en
majorité ba-Rotsi.
Ces grands ch e fs doivent demeurer dans la capitale e t prendre part au
lékhotla présidé par le roi.
La polygam ie a, dans ce pays, un rôle politique important; en effet, cha cune
des femmes du roi représente une tribu ou un groupe de v illage s.
Des ch e fs subalternes, é lu s aussi par le roi, résid en t dans lè s-v illa g e s, où ils
reço iv en t le s ordres de leurs ch e fs supérieurs; ils règ len t le s affaires courantes
e t veillent à c e que le s tributs ou impôts so ien t apportés régu liè rem ent au roi.
La représentation de la propriété de chacun de c e s ch e fs e st r ég lé e par son
rang. Person ne n e peut construire dé h u tte s , porter des ornements a u ssi
coû teu x que c eu x de son supérieur en d ign ité ; en particulier le s peaux des
lion s, léopards, chats sau v a g e s, loutres, revien nent directement au roi, qui le s
distribue d après le s règ les hiérarch iques en u sa g e dans le pays.
Les: é p in g le s ,et le s bracelets d ’ivoire, cer taine s formes d ’u sten s ile s de
m én a g e , une coupe ¿ e . n h ev eu x particulière et la cou tum e du lim a g e des
dents, sont réservés à l ’u sa g e e x c lu sif de la famille royale.
Il en e st de même pour tou te s le s ca tég o ries de ch e fs. II e st in u tile d ’ajou te r
que c e s derniers vivent en général d ’e x a ction s et de pilla g e.
Le nom des v illa g e s ou divers rassemblements de h u tte s, e st déterminé
d ’après le nom du ch e f. Les ch e fs peuvent enlever dans l ’en sem b le des fam illes,
dont le s membres ne sont pas d e s b a-Rotsi,-un enfant qui d ev ien t a lors esc lave !
Il doit tou t son travail à son maître, qui a droit de v ie et de m o r t sur lui; il ne
p eut être libéré que par le roi. Le roi et sa soeur a în é e , la reine Mokouaé,
reçoivent aussi chaque an n é e , comme tribu t, un convoi d’enfants des deux
s ex e s, qui deviennent leurs serviteurs.
Suivant leur bon plaisir, ils c èd en t c eu x de leurs serv iteu r s dont ils n ’ont
pas besoin, à leurs chefs pu à d ’autres personnes.
Gouvernement.
Administration.
Règles hiérarchiques.
Esclaves.