pour quatre ans. Le superintendant « of native affaire » et le « keeper
of the minutes » sont de droit membres dudit conseil. En outre, le
président peut inviter les différents chefs de départements à être
présents et à émettre un vote au Conseil exécutif, pour tout ce qui
concerne leurs départements respectifs.
Le président de la République et les membres du Conseil exécutif
ont un siège dans les deux Chambres; ils n’ont pas le droit de vote.
Chacune des deux Chambres se compose de vingt-quatre citoyens,
âgés d au moins trente ans, propriétaires, et qui se rattachent à l’Église
protestante.
Les arrêtés que prend la deuxième Chambre doivent être, dans les
quarante-huit heures, notifiés au président de la République ainsi qu’à
la première Chambre. Cette dernière peut, de son initiative ou sur
1 avis du président, revenir sur les décisions de la deuxième Chambre,
les confirmer ou les désavouer.
Le hollandais est la langue officielle.
J ’ajouterai que le président de la République reçoit un traitement
annuel de deux cent mille francs; il louche en outre une somme de
sept mille cinq cents francs, destinée en partie à payer le café qu’il
offre aux personnes reçues en audience le matin, entre six et huit
heures, ou le soir. Je regrette que, pendant mon séjour à Prétoria, les
circonstances politiques m’aient empêché de donner suite au projet
que j ’avais, d’être présenté au président de la République.
Les trois quarts de la population du Transvaal, population qui
se monte à quelques centaines de milliers d’habitants, se composent
d étrangers (uitlanders). En général, ce sont des gens intelligents,
énergiques et entreprenants. A l’heure qu’il est, nous le savons déjà, ils
sont entièrement tenus en dehors des affaires du pays. Johannesburg,
la « ville d’or », qui a été sur le point, ces jours derniers, d’être
A JOHANNESBURG. 263
réduite à feu et à sang, leur doit pourtant son existence. Ce sont en
effet les uitlanders, les étrangers, qui ont découvert et mis en exploitation
ce district aurifère, et comme me le disait l ’un des premiers
Européens arrivés dans ces parages, l’emplacement où s’élève
aujourd’hui cette ville bien construite était, il y a dix ans, une vaste
plaine.
D’un autre côté, les Roers craignent, peut-être avec raison,
que le Transvaal ne perde son indépendance, lorsque les étrangers
pourront arriver facilement à la dignité de « burghers », e’est-à-
dire à la qualité de citoyens.
13janvier. — Départ de Johannesburg.