capitaine A. Samt-Hill Gibbons fait un grand nombre d ’observations a str on o m
iq ue s et solaires; il rectifie a insi sur le s cartes le tracé du cours du Zambèze
sur plu sieurs points.
De L éa louyi, il prend d ’abord, pour explorer le pays, la direction de l ’e sl.
Au delà de la plaine du b o-Rotsi, il découvre le bassin d ’un lac , qui reçoit les
eaux de la rivière Kande.
A 100 kilomètres à l'e st de Léalouyi e t par lo» 28' de latitude sud, il atteint
le Louyi (Lui). 11 p a sse sur la rive g a u ch e du Maüngu, croise la source dés
rivières L uwowa e t Koshamba, affluents du Motondo, déterminant la source
du Motondo lui-même, le plus important tributaire du L'ouyr-|Lui). II fixe
approximalivement c e tte source à 18»2-7' 17" de latitude sud et 24° 39' de lo n g
itu d e e st. Le Motondo prend sa source à une altitude de 3980 pieds anglais
(1220 mètres) au-dessus du niveau de la mer.
Continuant à l e s t , le capitaine Saint-Hill Gibbons arrive à la so u r c e .d u
Loumbé (Lumbi), q u ’il place par l o ” 28' 1" de latitude sud, p u is il a ttein t une
petite rivière Nyambé Noka, qu i e st un affluent de la rive g a u ch e de la L uompa.
La Luompa e st un tributaire de la Luena, laqu elle, d ’après le dire du roi
Léwanika, se déverse dans un grand lac au sud du confluent du Kabompo e t
du Zambèze.
D ’autres ren se ignem ents prouvent à l’explorateur que la rivière Luazanza,
qui prend sa sou r ce approximativement par 13° 20' de latitude sud et 28» 30'
de lon g itu d e e st, s é trouve être un affluent de la rive g a u ch e de la Luompa.
Pa r con séq u en t, la Luompa doit prendre sa sour ce p lu s au nord e t la Luèna
p lu s au nord-ouest ; c e lte orographie complète ainsi l ’e sp ace la is ié . en blanc
sur la carte, e t qui e st bordé par le faîte des eaux du Kabompo e t de la
Kafoukué, e t c e lu i du Louyi (Lui) et du Loumbé (Lumbi); il draine c o lle
v a ste étendue, à peu près dans la direction ouest.
Le capitaine Saint-Hill Gibbons su it le Nyambé ju sq u ’à sa source, qu i se
trouve par 18° 43' 7" de latitude sud, à une altitude de 3860 pieds (1180 mètres) .
P u is l ’explorateur prend la direction sud, rejoint le Njoko non loin de s a
so u r ce ; il su it son cours sur tou te sa longueur.
De là il attein t la Loanja pour se rapprocher du Zambèze, e t.s e retrouver à
son p o in t de départ Kàzoungoula (jonc tion du Zambèze e t du Linyanti ou
Chobe). Il souffrit d’une attaque de dysenterie qui le réduisit presque à l ’état
d e squelette.
Une fo is r em is, le capitaine A. Sain t-Hill Gibbons entreprend un e autre
exploration au no rd -est dans le territoire des ma-Shouk ouloumbouè (mashiko-
lumbvve), tribu fort redoutée.
Il arrive au faîte des eaux des tributaires de la rive g a u ch e de la Sejlefu la. Il
passe trois ou quatre affluents de la rive g au ch e de la Machilé e t entre dans le
ba ssin hydrographique de la Kafoukué. Il traverse la rivière Nanzéla e t arrive
à la Nkala.
Il pou rsuit sa course le lo n g du bassin de la Kafoukué, q u ’il traverse à
Kaigu ; pu is il prend la direction nord-est pour atteindre Kowetu, son poin t le
plu s extrêmè, à un e altitude de 4000 p ied s anglais (1220 mètres). A Musanana
il trouve des sou r ce s chaud es calcaires.
Enfin, le capitaine Saint-Hill Gibbons revient à son point de départ, Kazoun-
goula, après avoir eu de nombreuses aventures; n on lo in de Nkala, en particulier,
il a délivré le pays d ’un lion qui, au dire des hab itants, avait dévoré
pendant le s derniers jo u r s d e sa v ie deux fem m es, deux boe u fs, deu x ân e s,
un mouton, un e - chèvre e t un a gn eau . ■
Le capitaine a fait en rou té un grand nombre d ’observations solaires ou
autres pour déterminer la latitude de plu sieurs po in ts importants; il rapporte
au ssi beau cou p de ren se ignem ents sur le pays des ma-Sh ou k ou loum b ou é .
Au point de vue g éo g rap h iq u e, le capitaine A. Sain t-Hill Gibbons a ex écu té
dans le royaume du ba-Rotsi un parcours qui peut être évalué à p lu s de trois
mille kilomètres.
Au sud du Zambèze, lo r s de son rètour, il s ’en e s t fallu de trois jo u r s q u ’il
ne tom bât en plein e insurrection des m a-Tébélé, e t sans c e hasard pro v id en tie l,
il aurait é té l ’une de leu r s nom br eu se s vic tim es.
Après n ou s être séparés du capitaine A. S a in t-H ill Gibbons, n ou s n o u s metton
s en route, M. Percy-C. Reid, Pirie e t m o i, pour remonter la rivière
Machilé (Machili), affluent de la rive g a u ch e du Zambèze.
M. Percy-C. Reid d o it ,- en outre, relever approximativement le cou r s de
c e t t e rivière e t en déterminer la source.
Il a fa it un certain nombre d observations solaires e t astronomiq ues pou r
fix e r la latitude d es po in ts importants è t j ’eu s fréquemment l ’o c ca sion de co lla borer
à son travail, en lisan t le chronomètre alors q u ’il maniait le sex ta n t.
Je n e p u is mieux faire que de reproduire le s p rincip aux p a s sa g e s du rapport
que M. Percy-C. Reid a présenté à la S o c ié té Royale de G éographie de L on d r e s:
« La rivière Machilé (Machili) prend sa source sur le v e rsan t sud d ’un e chaîne
de h a u te s co llin e s de formation sablonn eu se, à u n e altitude d ’environ 3900
p ied s anglais (1290 mètres)’ au -d e ssu s du niveau de la mer. Ce n ’e st pas une
sou r ce ja illissa n te , ma is p lu tô t un e ravine la rg e d ’environ 100 m è tr e s, couverte
d ’herbes e t bordée sur s e s deu x c ô té s par une forêt. En suivant le cours de
c e tte ravine, on peut se rendre compte que d’autres ravines p lu s p e tite s ab ou tissen
t au lit de la rivière proprement dit, qui d ev ien t m a r é ca g eu x . La pente
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