M. W.-H. C..., me remet une carte permettant de visiter en détail
cette mine de diamants renommée.
Rappelons cjue, au mois de mars 1888, M. Cecil-John Rhodes a été
le créateur de cette puissante compagnie appelée la « De Beers Consolidated
Mines Limited ». Outre les mines de De Beers, elle comprend
celles de Kimberley, de Dutoilspan et de Bulfontein et elle détient
actuellement le marché des diamants en son pouvoir.
Les renseignements qui suivent, sont en partie tirés des intéressants
rapports qui m’ont été aimablement remis. Je serai bref dans
la narration de cette visite.
D’après les études des ingénieurs, on est arrivé a la conjecture que
ces mines sont formées par d’anciens volcans éteints qui ont été
remplis, par une poussée inférieure, de boue volcanique.
Le terrain diamantifère .appelé. «. blue ground », terre bleue, se
trouve donc dans uné sorte d’entonnoir.
Suivant le dernier rapport que nous avons sous lès yeux, plus de
1500 blancs sans compter les employés supérieurs, èt 6600 noirs,
travaillent dans ces mines.
Notre guide nous conduit en premier lieu au « compound »,
espace clos qui couvre plusieurs, acres ; pour empêcher les vols
de diamants, les travailleurs noirs doivent s’y tenir pendant
le temps où ils ne .sont pas dans la mine. Ils : ont huit heures
de travail sur vingt-quatre et signent en général u n .contrat de
quatre mois.
Des constructions d’un étage, en tôle, divisées en chambres contenant
vingt noirs, sont disposées sur les côtés de cette immense cour
carrée qui est fermée par une clôture de fer. Elle contient des magasins
qui débitent à des prix très bas des denrées de première qualité;
mais aucune b.oisspn alcoolique. Une piscine de natation; nn hôpital