véritable charge de cavalerie. Après une chaude poursuite de quelques
kilomètres sur cette immense plaine aux herbages desséchés, nous
avons la certitude d’avoir de la viande fraîche pour nous et nos gens.
Ensuite, Pirie, Reid et moi, nous nous dirigeons du côté de la
rivière, tandis que le capitaine Gibbons s’acharne à suivre quelques
bêtes isolées.
5 j Uitu _ Elles l’ont mené plus loin qu’il ne pensait, car il n’est
rentré que de grand matin au campement, après avoir été- obligé de
conduire son cheval à la main pendant la plus grande partie du
retour; de se contenter pour son souper solitaire de la langue de la
bête qu’il avait tuée et de se coucher sans couverture à la belle étoile.
6 ju in , _ 11 nous faut traverser la rivière Nata. Les boeufs ont à
peine de l’eau jusqu’aux genoux; mais à en juger par la hauteur
et la largeur de ses berges, elle ne doit pas être commode à franchir
pendant la saison des pluies. Peu auparavant, la flèche du second chariot
s’était cassée, elle dut être réparée sans retard. Nous suivons une
piste de sable qui donne beaucoup de peine aux attelages .et une
poussière épaisse nous enveloppe et pénètre partout. A d’autres
moments, nous chevauchons au milieu de grandes herbes roussies,.
dans lesquelles nos chevaux disparaissent jusqu’au garrot; tantôt
enfin, nous traversons de légers renflements de terrain recouvert de
broussailles plus ou moins élevées.
7 j u i n , _ Nous passons toute la journée à la mare de Horns-Vley
et établissons le campement sous un grand arbre [Acacia giraffa).