A KIMBERLEY
admirablement installé. Des missionnaires tiennent des écoles dans
le compound.
Des Cafres, des ba-Souto, des Zoulous, des Béchuanas, des ma-ïébélé,
des ma-Kalaka, etc., plus ou moins bien drapés dans des couvertures
bariolées, font cuire leur repas, lavent leur linge, coupent le bois qui
leur est fourni gratuitement par la Compagnie, fument, causent gaiement
entre eux. Ce tableau ne manque pas de couleur locale.
Nous arrivons à l’un des puits de la mine. Nous sommes revêtus de
costumes spéciaux et nous descendons rapidement dans les entrailles
de la terre. Nous nous arrêtons à la dernière galerie (1200 pieds)
qui est actuellement creusée dans le roc dur, pour arriver à l’entonnoir
où se trouve le terrain diamantifère. Nous visitons ensuite les
deux galeries parallèles, de 960 et 1000 pieds de profondeur, où le
terrain diamantifère a été atteint depuis longtemps. 11 règne une
grande activité dans cés galeries éclairées à l’électricité. La terre
diamantifère est amenée par des wagonnets sur rails à un endroit
d’où est elle remontée à la surface par une puissante machine, qui
épuise l’eau en même temps.
Nous respirons de nouveau l’air libre et après un bon bain, bien
nécessaire, nous continuons notre visite.
Lorsque la terre bleue diamantifère a été retirée du sol, elle est
exposée à ciel ouvert à l’action de l ’atmosphère qui doit la rendre
friable, en plus ou moins de temps. Récemment la Compagnie a été
obligée de créer une nouvelle installation de « crushing machines »,
machines à broyer, car une partie de la terre extraite restait irréductible
à 1 action de l’air et du soleil. Ces machines peuvent broyer
jusqu’à 1500 tonnes en dix heures; la locomobile qui les actionne a
une force de 1100 chevaux-vapeur.
Nous regardons ensuite fonctionner la« washing machine », machine
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