A BOULOUWAYO.
Dessin d'Oulèvay. D'après une photographie de l ’auteur.
privé pour les apprécier à leur juste valeur :
ainsi que du bon pain.
se doutant peu de
tous les avantages
dont ils jouissent!
I c i, à Boulou'
wayo , comme de
l ’a u tr e côté des
mers, tout homme
même le plus misérable,
peut user à
discrétion de ces
deux bienfaits dont
il faut avoir été
de l’eau fraîche et pure
15 novembreWSMLYmiiY qu’il a été convenu, c’est à Boulou'wayo
que notre expédition se termine. Sur ce marché favorable, les derniers
chevaux, boeufs, chariots, etc., ont été vendus. De plus, ceux de nos
hommes que nous avions enrôlés jusqu’ici sont payés et licenciés.
Kanyé, le brave cheval sur lequel l’autre jour j ’avais effectué la
dernière traite, a péri subitement aujourd’hui pendant qu’on le promenait
à la main... suite d’épuisement et des privations endurées.
16 novembre. — Une fois toutes les affaires terminées, Beid qui connaît
déjà la partie S.-E. de l’Afrique, se rend directement au Cap via
Maféking. Quant à moi, je me propose d’effectuer plus tard le
retour par le centre du Matébéléland et le Transvaal. Après avoir
visité Johannesburg « la ville de l’or », je m’embarquerai à Natal sur
l’Océan Indien.
18-25 novembre. — 11 paraît que depuis mon arrivée, j ’avais abusé
de mes forces; j ’ai eu une forte rechute et j ’ai été obligé d’entrer le
18 de ce mois à l’infirmerie de Boulouwayo. Quoique j ’aie dû garder
le lit presque tout ce temps, j ’apprécie ce séjour relativement très
confortable, en comparaison de ce que j ’ai enduré auparavant lorsque
je me trouvais dans les mêmes circonstances. J ’ai été bien soigné par
le D 'L . .. ’.
26-30 novembre, ijf- Période de convalescence.
5 décembremM Arrivée de Pirie et de S On se le rappelle, pour
atteindre plus promptement Boulouwayo, Beid et moi, nous les avions
laissés à Tamasetsie. Mais, ô déception! ils m’annoncent qu’ils ont
été obligés, vu le mauvais état de leurs attelages, d’abandonner
à Tamasetsie le grand chariot appartenant à S ..., précisément
celui sur lequel se trouvent mes collections rassemblées à grand’peine
dans le Pays des ba-Rotsi et transportées au prix de nombreuses
difficultés.
S... me dit que depuis notre départ il a encore perdu dix boeufs, ce
qui, depuis Daka, porte sa perte à vingt-un de ces animaux, plus
quelques chevaux. Des boeufs de notre expédition que nous avions
laissés à Pirie, trois seulement ont péri.
1. Blesse depuis clans la guerre contre les ma-Tébélé,