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I
T
nière opère sa jonction avec le Zambèze trois cents ou quatre cents
kilomètres plus à l’est.
La position de la source de la rivière Machilé n’a été, <\ notre connaissance,
relevée encore par aucun Européen. Nous sommes tous les
trois en bonne santé et d’autant plus heureux de la réussite de notre
projet que lors de deux précédentes expéditions en Afrique, Reid a
été arrêté une première fois par la désertion en masse de ses porteurs ;
et la seconde fois, cloué par la fièvre; il est resté trois jours sans
connaissance ; il a vu la mort de bien près.
Reid, pourvu d’excellents instruments, a pris sur le parcours un
grand nombre d’observations concernant la latitude des points importants.
A maintes reprises j ’eus, en lisant le chronomètre, l’avanlage
de collaborer à son travail lorsque, armé du sextant, il prenait par
les belles nuits tropicales l’altitude d’une étoile, ou qu’aidé d’un
puissant télescope, il relevait une occultation. L’une des dernières
observations nous a donné 16° 8’ 8" de latitude sud; la source de la
rivière Machilé. elle-même se trouve par 16° 9', de latitude sud, à une
altitude d’environ 3900 à 3930 pieds anglais, soit de 1190 a 1200 m. *.
Reid considère la tâche qu’il s’était imposée en grande partie comme
terminée ; aussi, tout en chassant et accompagné de Pirie, il retournera
plus ou moins directement dans les environs de Kazoungoula, où nous
nous donnons rendez-vous pour plus tard.
Quant à moi, je suis décidé à traverser le Pays des ba-Rotsi,
direction N.-O., jusqu’à Léalouyi (Lialui), la capitale, résidence
du roi Léwanika et de M. Coillard, le missionnaire bien connu;
puis de descendre le Zambèze en canot jusqu’à Kazoungoula et de
visiter aussi les stations missionnaires. Dix-neuf porteurs indigènes
1. Pour plus de détails techniques sur cette partie de l’exploration, voir le second
appendice.