soir ot en trente-six heures, je pense arriver à Kimberley, la ville
des diamants à la frontière du Griqualand et de 1 État libre d Orange,
où je m’arrêterai un jour et demi.
Grâce à l’amabilité du capitaine W., qui va occuper une importante
situation dans la Compagnie sud-africaine anglaise, j ’ai obtenu une
lettre me permettant de visiter à fond l’une des plus fameuses
mines de diamants du monde, la « De Beers Consolidated Mines
Limited ». Avant notre départ, nous admirons en suivant Adderley-
Street la rue principale, les belles avenues, encore un legs de la
domination hollandaise. Nous passons le somptueux palais du Parlement,
la maison du gouverneur qui est très simple et nous entrons
dans le jardin botanique, où nous voyons une grande variété d’arbres
et de plantes exotiques ou indigènes.
Disons en passant que bien que la ville du Cap ait deux cent cinquante
années d’existence, elle a plutôt 1 aspect d u n e cité moçjeme.
Avec ses faubourgs, elle compte actuellement 85000 habitants
blancs et noirs, représentants de presque toutes les races de l’Afrique
méridionale; en outre, passablement de Malais.
Son commerce est considérable:,
CHA P IT R E I I
AU PAYS DES MINES DE DIAMANTS
DU CAP — VIA KIMBERLEY — A MAFÉKING
y o c s voici en route, le 14 avril, depuis la veille au soir. D’après
1 \ ce que je lis, nous avons traversé la nuit dernière l’une des
plus belles parties du tracé du chemin de fer : montagnes remarquables',;;;
districts qui produisent du vin, du blé, des chevaux, des
moutons, des boeufs; fermes où sont élevées dès autruches; bref
un pays fort riche.
Ce matin, nous nous réveillons à Matjesfontein, à l’entrée du plateau
de Ivarroo que nous franchirons pendant toute la journée et
toute la nuit pour arriver demain à Kimberley.
Ce plateau, malgré son aridité, est coupé ici et là par des oasis;
il ne manque pas d’une certaine grandeur.
15 avril. — Avec ma lettre d’introduction en poche, je me rends
au siège de la « De Beers Consolidated Mines Limited ». Le secrétaire,