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son odeur, en le convertissant en une
sorte de charbon semblable à celui de
b o is , mais d’en tirer encore , par la même
opération , une sorte de goudron qu’il
regardoit comme supérieure à celle de
Suède. Il nous apprend lui-même qu’il en
avoit fait l ’expérience la plus heureuse en
Angleterre (1). Mais j’ai démontré ailleurs
que quoique les procédés de Becher fussent
ingénieux , ils présentoient des difficultés
dans l ’exécution et ne pouvoient
guère avoir lieu en grand 5 il falloit d’ailleurs
brûler beaucoup de charbon en pure
perte.
On a depuis cette époque trouvé des
moyens beaucoup plus simples et plus expéditifs
: c’est de renfermer dans des espèces
de fours, qu’on a soin de bien échauffer
une première fois avec du charbon en
(1) Voyez le livre allemand de Becher , intitulé Narrishe
W e ish e it, und weise Narrheit ( la folle Sagesse et la sage
Folie ) , imprimé à Francfort en i683 , in -12. Voyez aussi
l’ouvrage que j’ai publié en 1790, qui a pour titre Esjat
sur le goudron du charbon de terre , etc. , précédé de recherches
sur l ’origine et les différentes espèce» de charbon
de terre, Paris, imprimerie royale, 1790, in-8°.
gros morceaux , des poussières de charbon
, qui s’aglutinnent, se coagulent et
s’embrasent, sans autre déperdition que
celle de leur bitume ; lorsque la masse est
en incandescence et d’un beau rouge, on
la tire par gros morceaux avec des crochets
de fe r , et à peine a - t - e lle touché
la terre qu’elle s’éteint, et reste en morceaux
solides, spongieux , dont on se sert
avec le plus grand avantage, non-seulement
pour l ’usage des cheminées, mais
ce qui est bien plus important encore,
pour fondre les mines de fer dans les hauts
fourneaux 3 application heureuse qui a
créé diverses branches nouvelles d’indus-,
trie et de commerce.
Le charbon ainsi préparé porte en Angleterre
le nom de coaks, et remplace
dans une multitude d’arts le charbon de
bois ; il a même de l’avantage sur lui dans
plusieurs opérations , en ce qu’il produit
une chaleur plus forte , plus égale et plus
soutenue.
On a eu le bon esprit en France d’employer
les mêmes procédés pour aglomerer
le charbon en poussière, en lui donnant