
c o n tr a ir e , en grande masse divisée p a r
des re tra its qui p a rten t d u bas en h a u t.
Ces fissu re s, qui ont quelquefois plus
d ’un pouce d ’ouverture et sont irrég u liè res
, d o nnent naissance à d ’énormes blocs
de forme lo n g itu d in a le , qui ont quelquefois
si peu d ’adhérence en tre e u x , que ,
p e rd an t leu r é q u ilib re , on en voit qui se
pré cip iten t avec fracas au pied de la c a rr
iè r e , où ils se divisent en mille éclats ;
c ’est - là q u ’on trouve u n beau choix d ’échantillons
, et u n objet intéressant d ’étude
p o u r le naturaliste.
Mais u n e chose digne d ’a tte n tio n , c’est
que les crystaux de feld-spath ne sont pas
disséminés dans toutes les parties de la ro che
5 il y a des places o ù il n ’en existe
pas u n s e u l, tandis que d ’autres en sont
couvertes. Ces accidens porphyriques , si
je puis me servir de cette expression, n ’affectent
aucune forme ré g u liè re , ils semb
len t avoir été jetés au h asa rd , et se montre
n t en grandes taches irrégulières , dont
q u e lq u e s -u n e s ont ju sq u ’à six pieds de
su p e rfic ie , d ’autres sont moindres.
A u s u rp lu s , on ne sauroit considérer
ces ta c h e s , où le p o rp h y re est si bien
caractérisé , comme p ro d u ites p a r des
I ° CS, de cette PIe rre q u i o n t été enveloppes
accidentellement dans la p âte- d u
tra p p ;; c a r l ’id en tité de la base de l ’u n e
et de 1 a u t r e , e t l ’aspect local, n e s a u ro ie n t
p e rm e ttre le plus léger d o u te -à ce su je t.
es ien plus n a tu re l de c ro ire q u ’à l’é -
poque où les matières q u i o nt formé c e tte
ro ch e e to ien t tenues en dissolution e t sus*
pendues dans le fluide a c q u e u x , le triag e
des molécules du f e ld s p a th s’est fa it p f r
les loix des a ffin ité s, dans les places o ù
les principes c o n s t i tu a i de cette p ie rre se
sont trouvés e t se sont crystallisés à la m a -
n ie re des sels.
Qn rem a rq u e , o u tre ces porp h y re s q u i
existent en place, une très-g ran d e v arié té
d autres porphyres en galets ou en pierres
roulées e t a rro n d ie s , que la mer re je tte
en immense quantité su r ses bords de ma
n iè re à faire croire que des montagnes entières
de cette matière o n t été détruites e t
divisées en é c la ts , p a r l’eftet de quelque
terrib le rév o lu tio n . L ’on va voir p a r les
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