
le fixant que foiblement, l ’ébulition peut
le dégager.
Le docteur Swediaur me conduisit sur
les terrains qu’il avoit acquis 5 les atte-
liers pour la fabrication du sel étaient déjà
fort avances, puisque les chaudières
étoient posees. Je vis tout ce travail avec
beaucoup d’intérê t.
Je mangeai d’excellentes huitres à la
table de ce savant : il ne faut pas s’en
étonner, j ’étais dans le lieu où les hui-
ties les plus renommées se pèchent en
abondance y les rochers à fleur d’eau qui
bordent la côte en sont garnis. Elles sont
grasses, charnues et d’un goût exquis ;
leur réputation est telle qu’on les transporte
d’ici dans les principales villes d’Angleterre
et de Hollande : on en marine
beaucoup aussi , qu’on met en baril et
qu on ëxpedie par-tout où le commerce les
appelle.
La position de Prestonpans et sa proximité
de la ville d’Edinburgh rendent ce
lieu tres - agreable j un homme qui aime
1 etude et la tranquillité peut y passer des
. momens
momens heureux. Je ne suis donc point
étonné que Swediaur , fatigué du tracas de
Londres , l’eût choisi de préférence , et fut
venu s’y établir pour s’y livrer à 1 etude et
à des occupations utiles.
Je passai une journée fort instructive avec
lu i , et je revins le soir àEdinburgh. Il voulut
bien avoir la complaisance de m’y accompagner
, dans l ’intention de me conduire
le lendemain à Caron, pour y v isiter
la pins grande fonderie de fer qui
existe en Europe, mais où l ’on ne peut
entrer qu’avec de fortes recommandations.
Swediaur y était connu 5 je m’estimois
donc trop heureux de pouvoir faire ce
voyage utile sous ses auspices.
L ’on compte trente - six milles d’Edinburgh
à Caron 5 mais la route est belle.
Nous partîmes à six heures du matin
le comte Andreani, Thornton et moi.
Nous allâmes d’une seule traite jusqu’à
Linlitkgow * où nous nous rafraichîmes.
Nous passâmes ensuite à Falkirk , et nous
arrivâmes à trois heures après - midi à
Caron. Le so l, depuis Edinburgh jusqu’aux
approches de Caron, est jonché
Tome I. O