
les sont de deux sortes : les premières , b itumineuses
et même un peu balsamiques,
sont plutôt favorables que nuisibles à la poitrine
j les secondes, qui se dégagent lorsque
le combustible est fortement embrasé
, sont acides, par conséquent anti-putrides.
Mais la bonne construction des
cheminées et l’action impulsive du feu
élèvent la colpnne de vapeurs au - dessus
des habitations j alors le moindre vent ( et
il en fait presque toujours à une certaine
hauteur) éloigne et dissipe ces émanations
, dont l ’action ne porte guère que
sur les ferrures, particulièrement sur celles
qui sont les plus élevées ou sur le
feuillage des arbres trop voisins.
D ’ailleurs, les avantages incalculables
que présente le charbon de terre , ce combustible
utile qui tient, pour ainsi dire,
à l ’existence de l ’Angleterre, ont amplement
de quoi dédommager de' quelques
légers inconvéniens attachés à son usage j
et nos élégans de Paris dussent - i l s , à
l ’exemple de ceux de Londres , changer
deux fois de linge dans la journée , je
voudrois, pour le bonheur des individus
et pour la prospérité générale de ma patrie
, que la France fut aussi avancée que
l ’Angleterre sur l ’usage universel du charbon
de terre.
Que ceux qui n’ont que des notions vagues
sur cette matière , ne disent pas que
nous n’avons ni autant, ni d’aussi bons
charbons qu’à Edinburgh, qu’à Glascow,
qu’à Newcastlej je ne voudrois, pour les
dissuader à ce sujet, que l ’opinion de quelques
Anglois très-instruits qui ont voyagé
avec fruit en France 5 je parle d’Anglois
pliilantropes, tels qu’Arthur Y o u n g , Sy-
monds , le chevalier- Hamilton, le lord
Greville et autres 5 car quant au gouvernement
britannique, sa politique exige trop
que nous restions long-tems dans l ’ignorance
sur un point aussi important, qui
touche de si près à nos manufactures et à
l ’intérêt de notre commerce. Je reviendrai
sur cet objet u t ile , que je n’abandonne
qu’à regret, lorsque je visiterai les mines
de Newcastle.