
toute la face méridionale n ’est qu’u n assemblage
de boules b asa ltiq u es, d ’u n petit
v o lum e , mais tr è s - ro n d e s , en g én é ra
l , se d é ta ch an t p ar feu illets, adaptés les
uns sur les autres jusqu’au c e n tre , sans
q u ’o n puisse jamais ren co n tre r aucun corps
q u i leu r a it servi de noyau. On voit sur
la même face du p ic , d u côté d ro it en le
co n sidérant en fa c e , une multitude de p etits
prismes trè s-rég u lie rs, à cinq et à six
p an s , dont la lave est altérée; ceux-ci , en
p e rd an t leurs angles p a r une sorte de d é composition
n a tu re lle , d o nnent naissance
a des boules q ui semblent sortir des prismes
mêmes. J ’avois déjà fait une observatio
n semblable sur des prismes d ’un plus
gros ca lib re dans les environs de Glasgow.
L ’on trouve encore près d ’Oban un e
lav e p o rp h y riq u e , q u i , malgré l ’é ta t de
fluidité q u ’elle a ép ro u v é e , a néanmoins
conservé ses cristaux de fe ld -sp a th , dont
la couleur b la n c h e , ainsi que le grain ,
-n’o nt éprouvé q u ’un léger degré d ’a lté ra tio
n . Cette lav e , attirab le à l’a im a n t, se
rap p o rte à l’espèce X X , page 77 de l’o u vrage
que j ’ai publié sous le titre de M i*
néralogie des volcans > dans lequel j ’ai d é c
rit des laves semblables q u i se tro u v en t
au x îles d e Lipari.
Mais rien n ’e s t aussi curieux -que les e ffets
d ’u n co u ran t de lave sur les schistes
argilleux , que je n ’ai désigné -que ra p idement
en disant que j ’y rev ien d ro is, lo rsque
j ’ai fa it m e n tio n , à l’a rtic le d e ces
schistes argilleux, d ’un grand escarpement
adossé contre un e montagne d o n t les lits
sont h o riso n tau x à un e certaine h a u te u r ,
tandis que vers le bas ils in c lin e n t ra p id
em en t , et vont comme en plo n g ean t vers
la mer.
Il faut se tra n sp o rte r sur le h a u t de cette
mo n tag n e, adossée elle-même contre un e
au tre beaucoup plus élevée encore, p o u r observer
u n co u ran t de lave b a sa ltiq u e , qui ,
é tan t descendu de cette d e rn iè re , est venu
re co u v rir le plateau supérieur et h o riso n -
tal de la p rem iè re , et a coulé ensuite de
cascade en c a sc ad e , sur la déclivité de la
montagne d u côté de la mer.
L ’aspect des lieu x an nonc e évidemment
q u ’à l’époque où. cet an tiq u e volcan vo-
missoit cette lave , d é jà de grands déchi-
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