
gent sur toute la c ô te , depuis la partie
droite d u p o r t , lo rsq u ’on regarde la mer
en f a c e , ju sq u ’à la distance de plus dê
trois milles.
Cette espèce de rempa rt n a tu re l forme,
dans quelques p a rtie s , une digue qui ré siste
depuis bien des siècles à la fu reu r
impétueuse des flo ts , sur les bords d ’une
mer presque sans cesse en c o u rro u x ; ta n tô
t il est plus ou moins élevé dans certaines
parties , tandis que dans d ’autres il est absolument
isolé de tous les côtés j et imite
au parfait les murs d ’u n immense colisée
q u ’on p eu t p arcourir dans tous les sens e t
examiner sur toutes les faces.
Le plus souvent ce m u r ex trao rd in a ire
se trouve adossé contre la chaîne de montagnes
taillées à p i c , d o n t la côte est b o rdée
, et il y est ad h é ren t et comme in crusté
; e n f in , ce poudingue rem a rq u a ble
, lié p a r u n ciment n a tu re l de la plus
grande d u re té , est quelquefois configuré
en pics iso lé s, qui s’élèvent en pyramides
et en manière d ’aiguilles , et offrent
l ’idée de grands monurnens érigés de la
main des hommes. J ’ayoue que depuis le
e t e n E c o s s e . 4°^
tems que je fais ma p rincipale occupation
e t mes délices de l’histoire n a tu re lle , je n ’ai
jamais, dans mes nombreux voyages, re n contré
u n objet en ce genre q u i m’ait a u tan t
étonné. Le ro ch e r pyramidal de S.-Michel,
situé au milieu de la ville d u P u y , dans le
V ê la i, est bien ex trao rd in aire sans doute
p a r sa forme conique et p a r son é lé v a tio n ,
mais il est entièrement composé de la v e ,
e t doit son origine à u n cou ran t de matière
fondue qui s’est fait jo u r à travers les te rr e s ,
et s’est redressé sur lui-même , en se figeant
p a r l ’action de l ’air froiçl ; mais ici ces pics
formés p ar des matières de rapports c imentées
les unes aux a u tr e s , comment se
sont-ils élevés ? La question est difficile à
résoudre. Voyons si les pierres diverses q u i
forment ces masses p o u rro n t nous me ttre
su r la voie de proposer au moins quelques
conjectures vraisemblables.
Des pierres diverses qui entrent dans la
composition des poudingues des environs
d ’ Qban.
1 . Quartxs blancs, quelquefois rougeâ-
C c a