
due, disposé en terrasse et de niveau avec
l ’ouverture supérieure des bouches à feu,est
destiné à recevoir tous les approvisionne-
mens de minérais et de charbon de terre ;
il y à eïi outré sur Ce local de grandes
aires pour la préparation du charbon.
Comme celui dont oh fait usage ici est
presque tout ëh gros morceaux , on use,
pour le convertir en Coaks, d’un procédé
qui diffère absolument de celui qu’on emploie
à Nèwcastie , où Ton n’opère que sur
des poussières. Le travail se fait eh plein
air à la fonderie dè Câron j il èst de la
plus grande simplicité, ët consisté à disposer
en rond sur lu sol uné quantité de
charbon de terre qui occupe douze à quinze
piëd's de diamètre, sur environ deux pieds
de hauteur. On placé autant qü’ôn le peut
les gros morceaux de bout, de manière que
l ’air puisse y trouver des issues ; oh jette
ensuite le charbon -, qui est en menus morceaux
ou en poussière, par dessus le ta s ,
et on laisse au milieu du cercle garni de
charbon un vide d’uh pied de diamètre
environ , pour y mettre quelques poignées
de petits bois, afin d’âliuïner le feu :
on laisse quatre à cinq ouvertures semblables
autour du rond , particulièrement
du côté où le vent se fait sentir. On se
sert même rarement de bois pour allumer
les feu x , parce que les atteliers d epure-
ment étant sans cesse en activité, on se
contente de transporter, à l’aide de grandes
pèles , du charbon déjà embrasé , qui
agit plus promptement encore que le bois ,
et a bientôt allume le charbon environnant.
A mesure que le feu se propage, la
masse augmente de volume , se boursouf-
fle, devient spongieuse , légère, et ne fait
plus qu’un seul et même corps, jusqu’à
ce qu’elle ait perdu son' bitume et qu’elle
ne jette plus de fumée 5 elle acquiert alors
une couleur rouge , égale et tirant un peu
sur le blanc ; en cet état , le charbon commence
à se gercer, à se fendiller, et à se
contourner en manière de champignon.
C’ost cet instant qu’il faut saisir pour
couvrir promptement le tas avec les cendres
environnantes, dont il y a toujours
des provisions autour des nombreux foyers
où l’on prépare le charbon.
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