
pe funèbre, et où, s’il faut en croire le chevalier
Fielding , l ’on consomme plus de
vin de Porto dans une année qu’on en re*
cueille en Portugal dans trois.
Il seroit bien plus raisonnable de substituer
au thé qu’il faut aller chercher à la
C hine, le café qui croit dans les possessions
angloises, et de diminuer par-là, s’il
étoit possible, cette effrayante consommation
de v in , la cause de tant de maladies
et sur-tout de tant d’excès occasionnés par
l ’ivresse.
Je demande grâce au lecteur pour cette
digression, un peu étrangère au sujet 5
mais j ’ai été si dégoûté de prendre du mauvais
café à Londres, même dans les maisons
les plus opulentes, que, par attachement
pour celui qui est bon, j ’ai cru devoir
lui payer ici un petit tribut de reconnoissan-
ce , o u , si l ’on aime mieux, de friandise.
C H A P I T R E II.
Maison de campagne de sir Joseph Banks*
Observatoire de W illiam Uerschel, près
de Windsor. Ses grands télescopes. Miss
Caroline Uerschel > sa soeur.
J ’a l l a i le i 5 du mois d’août, et par une
belle journée, à la maison de campagne
de sir Joseph Banks , à dix milles de Londres
, où je vis ses jardins , quelques objets
de culture et d’économie qui m’intéressèrent
, et un bel oiseau qu’on n’avoit
pas encore eu vivant en Angleterre , le
pigeon vert de l ’île de Nicobar. Son plumage
d’un vert foncé brille d’un éclat
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