
font tous leurs ouvrages en gomme élastique
sur des moules d’argille ; on peut
objecter que le procédé avec l’éther est
trop dispendieux ; cela est vrai pour des
objets ordinaires , mais l ’on a fait une application
si heureuse de la gomme élastique
en chirurgie et dans quelques arts,
qu il est des circonstances où la dépense
ne doit pas arrêter; d’ailleurs, les procédés
pour faire l ’éther sont si simplifiés,
qu il n est pas la moitié aussi cher qu’autrefois
(1).
Je ne dois pas oublier de dire que l ’eau
qui a servi à laver l ’éther sera conservée ,
(1) J ’aimerois mieux sans doute qu’on cherchât à naturaliser
en Europe 1 arbre mile qui produit la singulière substance
de la gomme élastique, ou plutôt les arbres , car il paroît
qu’il y en a de plusieurs espèces; il faut recommander sans
cesse aux voyageurs naturalistes que le gouvernement emploie
de s’attacher principalement à envoyer des plantes et
des arbres d’une utilité bien reconnue ; il est inconcevable
que le quinquina , ce spécifique admirable pour une multitude
de maladies, soit encore relégué dans des parties du
Pérou où la température n ’est pas très-différente de celle de
plusieurs parties du midi de la France. Il faut rendre justice
A 1 administration du Jardin des plantes de Paris ; elle ne néglige
pas cette partie ; elle a des jardiniers iutelligens dans l’Aparce
qu’on retrouve, par la distillation >
une partie de cet ether qui y est mélangé.
Je vis souvent M. Cavallo, avec lequel
on ne peut que s’instruire ; il voulut bien
me faire présent d’un des électromètres si
délicats, qu’il a perfectionnes et qu’on ne
trouvoit pas encore à acheter chez les artistes
en instrumens de physique. Il me donna
aussi avec la même grâce un beau cristal de
spath adamantin qu’il tenoit du docteur
Lind (1). Je saisis l ’occasion de lui en témoigner
de nouveau ma reconnoissance.
mérique et ailleurs , qui ont envoyé des choses utiles : la partie
économique commence à y être en vigueur. Il ne faut pas
oublier que ce jardin a fourni le premier café de l’Amérique.
Deux pieds de cet arbuste furent remis à Decl i euqui se
priva, pendant une longue traversée , d’une portion de sa
ration d’eau, pour conservería seule plante qui lui restoit ;
elle arriva , grâce à ses soins, en bon état à la Martinique ,
où elle a produit cette immense progéniture qui a peuplé
toutes les Antilles : la nation a une dette à payer à la mémoire
de cet homme utile.
C1) Pai donné ce cristal au Cabinet d’histoire naturelle de
Pari*.