
C H A P I T R E III
A r t s e t M a n u f a c t u r e s .
Instrumens de physique e t de mathématique.
T i e s ingénieurs en instrumens destinés
aux sciences jouissent en Angleterre d une
considération méritée 5 ils sont, en général,
très - instruits , et ne négligent ni teins,
ni dépenses, pour porter à un haut point
de perfection les ouvrages qui sortent de
leurs mains. Une éducation plus soignée
que par-tout ailleurs , les besoins de la
marine, beaucoup de personnes en état
d’apprécier et sur-tout de bien payer des
instrumens bien faits , sont des causes qui
ont concouru à former des hommes d une
grande réputation , et ceux-ci ont servi de
maîtres à d’autres.
Je fus très - empressé d’a lle r , sous les
auspices de MM. Weturht et CAvallo, rendre
visite à plusieurs d’entre eux.
Je trouvai le savant et modeste Rams-
den occupé à faire executer un instrument
simple en apparence, mais qui exigeoit
autant.de soins que de combinaisons pour
le rendre parfait.
Il s’agissoit de mesurer sur le terrain une
base de quatre mille , deux cent quatre-
vingt-six toises, et de parer aux défauts des
mesures ordinaires , soit en bois, soit en
métal, sujetes à s’alonger à la chaleur, à
se racourcir au froid, et à plusieurs autres
inconvéniens , qui ne permettent pas
de compter sur l’exactitude parfaite de pareilles
mesures, quelques précautions qu’on
prenne d’aiileurs. „
On proposa des perches de verre plein :
c’étoit ce travail que faisoit alors Rams-
den. Les tubes de verre furent exécutés
avec tout le soin possible , dans la manufacture
de verre de Parcker, autant que