
l ’addition des cristaux de feld-spath blanc.
Ce trapp porphyrique est attenant au trapp
noir ; il e s t, comme lu i, en couches saillantes
et forme des espèces d’escaliers;
plusieurs de ces mêmes couches se succèdent
, quelquefois sans discontinuité ;
tandis que dans d’autres circonstances elles
sont interrompues par des couches de
trapp noir, pur et intact. Ce porphyre varie
aussi beaucoup par les couleurs , par
le plus ou le moins de dureté , par le feldspath
, qui est tantôt en points et en grains
informes, tantôt en cristaux réguliers ; ici
des portions de matières sont dépourvues
de feld - spath , là d’autres parties attenantes
en renferment.
Enfin, ce grand dépôt, cette immense
agrégation de matériaux propres à la composition
des porphyres, et qui forme une
suite de collines , depuis Doddmill jusqu’à
Channel-Kirk-Inn , semble offrir le résultat
d’une opération brusque de la nature,
d’une précipitation confuse et tumultueuse
qui n’a pas permis aux parties similaires
de se trier , de s’attirer mutuellement, et
d’obéir aux loix des affinités pour former
des composés plus réguliers.
La nature considérée sous ce point de
vue n’est certainement pRS sans intérêt,
pour celui qui se plait à etudier les résultats
de ses grandes opérations : j ’aime-
rois bien que l ’on voulut associer quelquefois
cette haute chimie a celle de nos
laboratoires.
Je me suis trop étendu peut - être sur
des détails qui peuvent ne pas intéresser
tout le monde ; mais les collines de Doddmill
et celles de Channel-Kirk-Inn étant
situées sur la route d’Edinburgh, j’ai
cru devoir les indiquer aux personnes qui
font des recherches , sur les matériaux
qui entrent dans la formation des montagnes
, comme des objets dignes de fixer
leur attention ; on trouveroit difficilement
ailleurs un local plus favorable à
cette étude , puisque la nature se montre
i c i , pour ainsi d ire , à découvert, et
qu’on peut la suivre dans la manière dont
elle ébauche ou perfectionne le porphyre
à base de trapp.
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