
ce : or , la lave bouillante a u ro it p ro d u it
sans doute le même e f f e t, si elle s’éto it
juxtaposée immédiatement su r ces schistes
dans les circonstances ordinaires.
Il faut donc en conclure qu’u n corps in termédiaire
, l ’e a u -, a ra le n ti l ’action d u
fèu. La conséquence la plus n atu re lle est
donc que ce volcan éto it so um a rin , puisq
u ’il n ’a altéré en aucune m an ière u n e
matière aussi sensible à l’action du feu
que ce schiste d é lic a t, si susceptible de
passer à la co u leu r rouge p a r le calorique
qui oxcide les molécules ferrugineuses im miscées
dans sa pâte.
Après avoir fait quelques expériences
su r l ’action d u feu o rd in aire su r ces schist
e s , je méditois sur ce fait in té re ssa n t, en
écrivant ces observations , sur une table de
cette lave q u i reposoit sur ces mêmes schiste
s , dans l ’en d ro it que je viens de d é c rire ,
lorsque je m’apperçus q u ’en passantla main
sous cette table., j ’avois la facilité de r e tir
e r au tan t d e ces petits rhombes de schiste
que je v o u lo is , p ar la raison bien simple
qu e la lave occupant moins de volume en
se refroidissant a laissé u n vide de quele
t e n E c o s s e *
ques pouces de h a u te u r sous cette table ,
q ui n ’a guère plus de trois pieds de l a r g
eu r , et se tro u v e ad h é ren te d u n cote £■
une masse plus considérable de lave.
J ’examinois ces petits prismes de p ie rre
sch isteu se , dont quelques-uns ont jusqu a
trois pouces de h a u te u r , lorsque la p en sée
me v in t d ’en pré senter quelques - uns
au barreau aimanté ; je vis avec eton-
n em en t qu’ils éto ien t fortement attirables
dans la partie voisine de la lave , tan d is
q u ’ils n e l ’é to ien t nullement dans i ’extre-
mité opposée.
Il étoit n a tu r e l, d ’après cela,, de c h e rc
h e r à reconnoître ju sq u ’à quel p o in t cette
v e rtu attrac tive avoit lieu ; ce q ui pouvoit
se fa ire avec d ’au ta n t plus de facilité que
ces petits prismes se délitent p a r coupes
tran sv e rsa le s, à l ’aide d ’u n coup de m a rteau
donné avec u n peu d ’ad re sse , de m a nière
à les diviser en tran ch es d ’u n demi-
p o u c e , et même de trois à q u a tre lignes
d ’épaisseur ; je parvins très-bien p a r-là à
re c o n n o ître , en me servant d ’u n b a rre au
très ^sensible, que la partie de ce schiste
la plus voisine de la lave ne conservoit