
po u rra servir de complément à ce que je
viens d ’avancer.
JPoudingues remarquables formant des
murs haturels d*une grande épaisseur
et d >une élévation considérable.
J a i cru devoir é ta b lir, dans la Miné-
ralogie des volcans , page 334, une distinctio
n en tre les brèches et les poudingues
q u i m’a p aru nécessaire.
Toutes les fois que des fragmens d ’une
p ierre quelconque , ayant conservé leurs
an g le s, se tro u v en t reunis et aglutinés p a r
u n ciment n a tu r e l, je donne à cette agrégation
le nom de brèche.
Mais si ces fragmens p ie rreu x o n t, au
co n tra ire , leurs angles abattus et u s é s , s’ils
sont de forme ovale ou ro n d e , de quelle
n a tu re d ailleurs que soient les pierres ou
le gluten qui les l i e , je leu r applique la
dénomination de poudingue.
Cette distinctioû m a p aru nécessaire ,
je le ré p è te , parce qu’elle fixe les idées
su r deux modes différens d ’ê t r e , et p ré sente
e t e n E c o s s e . 4 0 1
sente des caractères instructifs; en effet,
des éclats, des fragmens de pierre qui ont
Conservé leur vive arrête, n’annoncent pas
que ces pierres, après avoir été arrachées
de leur place primitive, ont été le jouet des
flots et long-tems livrées à l ’impétuosité des
courans quiles ont transportées auloin;car,
si la chose étoit ainsi, leurs angles seroient
usés. Leur état annonce donc qu’elles ne se
sont guère éloignées de leur source primitive;
tandis que les pierres dont les angles ont
disparu, et qui ont pris des formes absolument
analogues à celles qu’occasionnent les
frottemens continuels de plusieurs corps
durs contre d’autres corps durs, en roulant
en tous sens les uns contre les autres, supposent
nécessairement une action violente
et de longue durée, qui a dû porter au
loin ces mêmes corps, ou du moins les tenir
, pendant long-tems, dans une agitation
convulsive.
L ’on voit avec é to n n em e n t, dans les e n virons
d ’O b a n , de vastes murs de p o u d in gue
, dont quelques-uns ont plus de deux
cents pieds de h a u te u r , sur u n e épaisseur
de plus de soixante. Ces murs se p rolon-
Tome I . c