
dres (i) j d autres ont traité ces matières a
fond.
L histoire naturelle , les sciences , les
arts, et quelques objets d’économie, fixeront
plus particulièrement mon attention.
J’entre en matière.
Sir Joseph Banks.
La maison de ce célèbre voyageur, président
de la Société royale de Londres,
est le rendez-vous des personnes qui cul-
(1) Arthur Y o u n g , dans son ojyage en France , pendant
les années 1787, 88, 89 et go , entrepris plus particulièrement
pour s'assurer de l ’état de l ’agriculture, des
richesses , des ressources et de la prospérité de cette nation,
ouvrage plein de vues neuves et de faits instructifs
sur la population , le commerce , l'agriculture de la France
, comparée à celle de l ’Angleterre ; s’exprime de la manière
suivante sur la grandeur et la population de la ville
de Londres: « L a grande supériorité de Londres sur Paris
« iend toute comparaison ridicule ; je crois sans exagération
« que Londres seul est égal à Paris , Lyon , Bordeaux et Mar-
ct seille ; comme il paroît par les rôles de population et par les
« richesses et le commerce de toutes ces villes. » Tome I I I ,
page 213. Quelqu’attachement particulier que j’aie pour Arthur
Young , je ne suis pas entièrement de son avis. Londres
a plus d etendue et de population que Paris ? cela est
vrai, mais non pas dans cette disproportion.
tivent les sciences 5 les étrangers y sont
reçus avec politesse et affabilité.
On s’y réunit chaque jour le matin
dans une des pièces d’une bibliothèque
nombreuse, entièrement composée de livres
d’histoire naturelle , la plus complète
qui existe en ce genre 5 on y trouve tous
les journaux et les papiers publics relatifs
aux sciences ; on s’y communique les
nouvelles découvertes, que les correspondances
des uns et des autres font connoî-
t r e , ou que les savans étrangers qui arrivent
à Londres , et qui sont tous admis
dans cette société , y transmettent.
Un dé jeûné amical, en thé ou en café ,
entretient le ton d’aisance et de fraternité
, qui devroit régner parmi tous les
savans et les hommes de lettres $ ceux-ci
seroient, en général, beaucoup plus sociables
et plus un is , s’ils avoient l ’habitude
de se voir, et sur-tout de trouver,
comme ici , un point de réunion qui leur
offrit les charmes d’une société douce à
côté des plaisirs purs que présente tout
ce qui tient aux connoissances et à l ’instruction.
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