
diverses émanations élastiques q u ’enfante
n t les incendies souterrains. Cette cause
p e u t avoir donné lieu^à ces pétrifications
promptes et tumultueuses , dont les restes
des anciens volcans éteints nous o ffren t,
p o u r ainsi d i r e , à chaque pas des exemples.
J e ne serois donc pas éloigné d ’a ttri-
h u e r l ’origine de ces étonnans rem p a rts ,
de ces grandes pyramides de p o u d in g u e ,
à des éruptions volcaniques de ce genre ;
c a r il faut croire que la mer entre dans
des fureurs convulsives , lorsque son fond
est soulevé p a r des explosions violentes e t
p a r les tremblemens de te rre que p ro d u it
l ’eau réd u ite en vapeurs au milieu de ces
terribles embrasemens. Il en résulte n é cessairement
de grands déplacemens de
m a tiè re s , les g a le ts, les débris p ie rreu x
se réu n issen t, se confondent avec les v a ses
, avec les sab le s, ainsi q u ’avec les d éjections
volcaniques de toute e sp è c e , qui
leu r servent de c im e n t, et il en résulte des
masses solides qui peuvent se soutenir en suite
sur elles-mêmes, p a r l ’effet d ’u n g lu ten
d ’au tan t plus solide q u ’il est le pro -
d ù it des deux dissolvans les plus actifs co n nu
s , le feu et l’eau.
Il y au ro it de grandes conséquences ,
sans d o u te , à tire r d ’aussi grands faits ;
les savans exercés dans l ’histo ire n a tu re lle
des volcans seront mieux en é ta t de les
saisir et d ’en faire l ’application que moi ;
d ’a ille u rs , ce n ’est pas ici le lieu d ’en tre r
dans une pareille d iscu ssio n , quelqu’im-
p o rtan tan te q u ’elle puisse être ; je crains
même q u ’on ne me rep ro ch e déjà d ’être e n tré
dans des détails q u ’on p o u rra reg a rd e r
éomme tro p minutieux ; mais les montagnes
et la lithologie des environs d ’Oban,
offrent des objets si in té re ssan s, p ar leurs
variétés et leurs positions , et elles étoient
si peu co n n u e s , que j ’ai cru que les n a turalistes
me sau ro ien t quelque gré de leu r
avoir ren d u compte de mes recherches.