
grandes meules $ des bas-reliefs faits d’a-
pr es d excellens modèles pour les plaques
de cheminées j en un mot, jusqu’à des
charnières et des fiches en fer fondu ,
pour la ferrure des portes j et la plupart
de ces derniers ouvrages sont à un prix si
modique que l’homme qui n’a qu’une fortune
très bornée peut se procurer ici plusieurs
objets de nécessité, et même d’agrément,
qu’il n’auroit pas ailleurs à un
prix triple ; mais l ’on a suppléé ici aux bras
et à la main-d’oeuvre par des machines et
des procédés ingénieux qui accélèrent et
perfectionnent l ’ouvrage.
Je ne dois pas oublier de faire mention
d’une machine très - simple destinée à
broyer et à réduire en poussière très fine,
le charbon de bois dont on fait usage pour
saupoudrer les moules ; elle consiste en
une espèce de mortier de fer fondu de plusieurs
pieds de diamètre, qu’on ferme
exactement avec un couvercle en bois ,
percé par un trou pour laisser passer un
axe vertical qui sert de principale mécanique
à la machine , en tournant sur luimême
à l’aide d’un angrenage que l ’eau
fait mouvoir.
Deux traverses en fer s ajustent hon-
sontalement dans le bas de 1 axe vertical
, et y forment une espèce de c ro ix ,
qu’on peut abaisser ou élever à volonté,
au moyen de plusieurs trous qui y sont
placés à diverses distances.
Cette croix divise l ’aire, ou la capacité
du mortier, en quatre portions ou cases ;
deux boulets de canon , presqu aussi gros
que des bombes ordinaires , mais solides
en dedans et polis à l’extérieur, occupent
deux des cases. Dès l ’instant donc que
l ’axe entre en mouvement, il fait tourner
ou plutôt rouler les deux boulets qui semblent
se poursuivre et écrasent prompte-
xùent le charbon. Mais comme ce dernier
pourroit se trouver comprimé sans être
réduit en poussière fine : on a arme les
deux autres traverses de rateaux faits en.
forme de ratissoires, qui remuent jusqu’au
fond du mortier le charbon et le
présentent sur toutes ses faces ; il resuite
de - là qu’en très - peu de tems , e t , pour
ainsi dire, sans peine, on peut réduire des