
fer rouillé : on les fait bouillir et évaporer
à grand feu, en employant les charbons de
moindre qualité, et lorsque la liqueur est
suffisamment rapprochée , on la fait cristalliser
à froid dans des auges de bois. Deux
ou trois hommes et quelques manoeuvres
peuvent conduire une grande manufacture
en ce genre, et faire une quantité considérable
de couperose.
La France achetoit autrefois pour beaucoup
d’argent de ce vitriol de Mars 5 les
atteliers de teintureries de Rouen, de Paris
, de Lyon et de Marseille en consom-
moient étonnement ; mais ôn en fait venir
bien moins depuis qu’on a é tab li,
près d’Alais en Languedoc , deux manufactures
de ce s e l, à l ’instar à peu près
de celles d’Angleterre, si ce n’est qu’on
ne tire pas les pyrites du charbon de terre,
mais d’un filon particulier très-épais qui
traverse une roche calcaire grise 5 au reste,
l ’on pourroit multiplier ces sortes d’éta-
blissemens en France, car les pyrites y
sont très-abondantes dans bien des lieux ;
mais il faudroit avoir soin de les placer
dans le voisinage des bois ou des charbons
de terre , et sur-tout près des rivières
à cause des transports.
Au surplus, c’est un préjugé de croire
que la couperose d’Angleterre vaut mieux
que celle de France ; il n’y a aucune différence
de l’une à l’autre , lorsqu’elles sont
faites avec le même soin. Il est à désirer
que l’on revienne d’une multitude d’erreurs
en ce genre , qui ne tiennent qu’à
une sorte d’habitude et de routine, toujours
funestes à l ’intérêt et au commerce
d’un pays.
L ’on seroit fort embarrassé de la quantité
de poussière de charbon qui résulte
de plus de cent mines en exploitation dans
les environs de Newcastle, et les galeries
en seroient bientôt encombrées si l ’on n’a-
voit pas trouvé le moyen d’en tirer un parti
admirable par des préparations aussi ingénieuses
que simples.
Ce charbon en poussière n’est pas propre
, en cet état, à être employé dans les
cheminées, parce qu’il fuit à travers les
grilles et qu’il étouffe le feu ; il est bon
seulement pour l ’usage des verreries, des