
Hearst- H ill est distant de trois milles
de Moorlïead - Craggs : il ne faut pas négliger
de voir i c i , sur la gauche du chemin
, une superbe boule naturelle de
basalte , qui a plus de cinq pieds dans
son grand diamètre, car elle est un peu
oblongue ; la croûte ou enveloppe extérieure
, qui est très - dure et très - saine ,
a près de trois pouces d’épaisseur ; elle
renferme une autre boule solide et aussi
saine , qui a la même forme ; mais ce qu’il
y a de remarquable, c’est que l ’intervalle
qui existe entre la boule solide et l ’enveloppe
creuse est bien prononcé, et a plus
d ’un pouce de vide ; l ’enveloppe paroît
comme absolument détachée tout autour,
quoiqu’elle touche nécessairement par quelques
points qu’on ne voit pas.
La même révolution qui a déplacé et
transporté dans ce lieu une boule aussi
volumineuse et aussi lourde , a brisé et
détaché si heureusement une partie de
l ’enveloppe, qu’on croiroit qu’elle a été
rompue à dessein, pour mettre à découvert
sa structure intérieure <
Ce bel accident, ce retrait en tout sens
de la lave à l’époque de son refroidissement,
et qui a produit cette espece de
géode volcanique, est digne de l’attention
des naturalistes; je me plais donc à leur
indiquer le lieu où je l’ap observé ; il leur
sera très-facile de reconnoître cette boule
basaltique; elle est sur un terrain de bruyère
un peu élevé, à six pas de la route du
côté gauche, près de Hearst-Hill, sur le
chemin d’Edinburgh à Glasgow.
Ce même lieu offre un autre, objet non
moins digne d’attention, et qui mérite bien
un examen approfondi de la part des naturalistes
d’Edinburgh ou de Glasgow ,
plus à portée de nous faire connoitre des
faits et des détails q u i, pour etre bien développés,
exigeroient un assez long séjour
sur les lieux.
Le terrain de Hearst - H ill, forme en
plateau, est sur une hauteur ; c’est une
sorte de plaine en montagne recouverte
de blocs et de fragmens de laves compactes
qu’une révolution paroît avoir entraîné
ici.
A peu de distance de la boule de basalte
dont j ’ai fait mention, mais dans