
o. Laves poreuses grises, noires ou rougeâtres
, dont les cellules sont vides. Ces
laves sont si altérées qu’elles sont friables
sous les doigts et tombent en poussière gra*
veleuse.
To u tes ces différentes pierres s o n t , je
le répète , rondes ou o v a le s, plus ou moins
grosses, en raison de leurs differens d e grés
de dureté , confondues et mélangées
sans o rd re , réunies et aglutinnées p a r u n
ciment si d u r q u ’on a les plus grandes p e ines
à les séparer à coups de marteau ; on
les brise m êm e , p o u r l ’o rd in a ire , p lu tô t
que de les d isjo in d re .
Il n ’est pas facile de d étermin er avec
exactitude la n a tu re d u gluten qui a consolidé
si intimement ces amas immenses de
pierres différentes ; car les plus petits in terstices
et les moindres vuides sont si é tro item
en t remplis d un e espece de sable g ra veleux
formé p a r une sorte de d e tr itu s ,
pro ven u de la decomposition de toutes
ces matières pétries et amalgamées ensemb
le , qu’on a bien de la peine à s’y re co n n
o itre .
C ep en d an t, en examinant avec de fortes
loupes les parties les plus atténuées de ce
ciment, on voit que les débris pulvéru-
lens des laves y dominent, en général,
et qu’une espèce de suc lapidifique très-
fin et très - délié a réuni le tout d’une
manière intime. J’ai jeté dans l ’eau forte
quelques parcelles de ce ciment détachées
avec la pointe d’un couteau , et j ’ai reconnu
qu’il étoit formé d’un mélange de
quartz et de matière calcaire dans lequel
le premier domine.
Plus l ’on examine cette immense ré u nion
de corps p ie rreu x de diverses espèces
, arrondis p a r le fro ttem e n t, plus l ’on
étudie la forme de ces énormes massifs ,
leu r position dans le voisinage des lav e s,
le u r physionomie ( q u ’on me passe cette
expression ) , plus l ’on tro u v e q u ’ils d iffèrent
des amas ordinaires de galets , que
les eaux ont accumulés en si grande ab o n dance
dans ta n t de lieu x div ers; l ’on est
p o rté alors à leu r tro u v er un e sorte de
ressemblance avec certaines é ru p tio n s volcaniques
boueuses dans lesquelles l ’eau ,
p ortée au plus h a u t degré d ’é b u litio n , est
entrée en concours avec le feu et avec les
, Ce 4