
C est sur le bord de la mer , à une très-
petite distance de l’hôtellerie et du côté
d ro it, qii’on peut observer cette pierre de
couleur noire ; elle est disposée en couches
fissiles, comme l’ardoise , mais en même
tems dure, sonore, et nullement translucide
dans sa cassure ; elle a le grain fin,
et se détaché par feuillets d’un pouce à un
pouce et demi d’épaisseur. Les couches,
dont la réunion forme des espèces de bancs
épais, inclinent vers la mer sous un anglê
de trente cinq degrés; elles sont coupées en
divers sens, quelquefois transversalement
par des veines de plusieurs pouces d’épaisseur
et de profondeur, d’une pierre très-
blanche, dure, dont le grain est si fin et si
serre qu’on est tenté , au premier aspect,
de prendre cette matière pour du quartz
gras.
Toutes ces couches de pierres noires
fissiles sont calcaires et ne contiennent
qu’une vingt-huitième partie de terre argilleuse
, mêlée cfune très-petite portion
de terre magnésienne. Les veines blanches
sont de spath calcaire pur.«
Un four à chaux établi sur cette place,
sert à brûler cette pierre, qui produit une
chaux d’assez bonne qualité, mais qu’on,
fortifie néanmoins, afin de la rendre plus
active, en la mêlant avec partie égale d’une
pierre un peu plus pure, qu’on tire de l’île
de Lismore , et qu’on apporte dans des bâ-'
teaux au pied du four : elle est calcinée en
même tems que l ’autre , le mélange se faisant
dans le four.
Il est bon d’être prévenu à ce sujet, car
la pierre de Lismore, ayant à peu près la
même couleur et la même disposition fissile
que celle d’Oban, et se trouvant placée
l ’une à côté de l ’autre au pied du four ,
l ’on pourroit être induit en erreur, en les
regardant comme tirées du même lieu. Je
n’ai pu découvrir ni dans l ’u n e , ni dans
l ’autre aucun vestige de corps marins.
Schistes argilleux.
E n suivant toujours le bord de la mer,
prenez la route à gauche, passez au pied
d’une maison isolée , appartenante à M.
Campbel, gagnez de-là un grand escarpement
en pian incliné, entièrement décou