
plus d'action sur l’aimant au-delà de qua*
torze lignes d ’épaisseur. ,
J e fis usage ensuite de fortes lo u p e s ,
p our examiner si les parties attirables n ’au -
ro ien t pas reçues par infiltration quelques
molécules fe rru g in eu se s, détachées de la
lave , qui est fort attirab le elle - même ;
mais je ne découvris rien qui p u t servir à
confirmer cette conjecture. La pâte de ces
schistes me p a ru t absolument homogène
et la même p a r-to u t ; c’est-à-dire , fine ,
assez douce a u to u c h e r , e t sans le plus
leger atome de fer apparent.
M a is, si l ’on considère que les schorls
noirs qu on trouve dans les quartz et les
g ra n its , et qui ne sont point attirables dans
le u r é ta t p rim itif, le deviennent p ar l’actio
n d u feu , ainsi q u ’il est facile de s’en
convaincre en les chauffant au feu o rd in
aire de nos fo u rn e a u x , et comme on p eut
le voir plus en grand dans cette immensité
de cristaux de schorl q u ’on trouve sur
l ’E tn a , il faut en conclure que la pâte des
schistes dont il est ici question p o u rro it
bien être en p a rtie composée d ’u n schorl
p u lv é ru len t, d o n t les caractères apparens
sont effacés à nos yeux p a r la ten u ité des ,
molécules ; et que p a r-to u t o ù la ch a leu r
de la lave a pm les frap p e r, p a r-to u t leu r
vertu attractive s’est développée.
L ’on p o u rro it donc considérer ces p e tits
prismes de pierres schisteuses comme
d ’excellens pyromètres, propres à d é te rminer
, à l ’aide d ’expériences comparatives
, quelle a d û être la ch a leu r de cette
lav e , dont l’action a été certainement af-
foiblie p a r celle de l ’eau ; car s’il en étoifc
a u trem e n t, et que le volcan n ’eû t pas
été so um a rin , la lave embrasée a u r o it ,
je le ré p è te , exercé un e action d ’un a u tre
genre sur ces schistes; e t, au lieu de
les ren d re simplement a ttira b le s , ce qui
n ’exige pas une incandescence v io le n te ,
elle les au ro it changés en rouge de b r i que
; ce qui a lieu lo rsq u ’on expose ces
’ schistes à u n feu u n p eu a c ti f , ainsi que
je l’ai dit plus h a u t. J ’ai fait dans mon l a bora
toire des expériences confirmatives de
çe que j’avance su r des schistes de cette
n a tu re : je les réserve p o u r u n ouvrage
q u i pourra comporter ces détails trop mi