
« Très-volontiers , nous dit-il ; mais je
« dois auparavant obtenir l’agrément des
« parens dont j ’enseigne les enfàns ; il
« seroit indiscret à moi de leur demander
« un terme plus long que celui de huit
« jours j s’ils y consentent, je suis à vos
« ordres. » Nous le priâmes de nous faire
l ’honneur de souper avec nous ; et comme
il étoit encore de bonne heure, nous
l ’engageâmes à aller conférer avec les principaux
habitans du lieu , sur la permission
dont il avoit besoin. Il prit congé de nous
et partit pour remplir cet objet.
Je profitai du reste de la journée pour
faire une excursion d’histoire naturelle
dans les environs de Dalmally 5 je reconnus
que les pierres qui entrent ici dans
la composition des montagnes sont, en général
, des schistes a r g ile u xm ic a c é s ,
de couleur grise ou noirâtre , d’une contexture
un peu fibreuse, et se détachant
par feuillets plus ou moins épais. Les élé-
mens de cette pierre sont le feld - spath
pulvérulent, la terre quartzeuse, de l’argile
, du mica et un peu de fer.
J’examinai aussi les pierres qu’entraîue
et que foule le torrent de Glen-Urchi. Elles
sont formées de blocs de granits , de
schorl spathique noir en roche, et de la ves
compactes de la nature du basalte :
toutes ces sortes de pierres sont roulées
et leurs angles sont arrondis : le torrent
les entraîne de loin.
Je fus attiré par une grande fumée vers la
pente d’une colline, où je présumai qu’on
faisoit de la chaux ; cependant comme je
ne soupçonnois rien de calcaire ic i, je
craignis de me tromper, et, pour tirer la
chose au c la ir , je m’acheminai jusqu’au
lieu d’où partoit la fumée, quoiqu’un peu
éloigné.
Je v is , en e ffe t , un four à chaux au
pied d’une carrière coupée à pic. J’observai
avec attention l ’ordre et la disposition
des matières ; en voici la notice :
i°. Les environs de la carrière, e t , en
général, toutes les collines du voisinage,
sont composées de schistes fibreux micacés
, qui ne font aucune effervescence ayec
les acides.
z°. La carrière est recouverte d’une cou