
néamens plus ou moins gris, et qu’il n’eût
qu’une même couleur, on pourroit le considérer
comme un très-beau marbre : on
n’en tire d’autre parti que pour en faire
de la chaux.
Lorsque j ’ai dit que ce banc épais de
marbre succédoit immédiatement à la couche
de deux pieds dix pouces d’épaisseur
de schiste argilleux micacé , j ’aurois dû
ajouter que la partie supérieure de ce
grand banc calcaire est mélangée de petites
couches ou plutôt de linéamens de
stéatite micacée, unie avec les molécules
du marbre j ce qui n’altère point sa du-
re te , et en fait une espèce de cipolin ;
mais ce mélange de stéatite et de mica
ne pénètre qu’à un pouce environ dans
ce marbre, qui devient ensuite très-pur.
Quant à la position des bancs, ces derniers
forment, vers le centre de la carrière
, un angle obtus ; la partie gauche
de la carrière inclinant fortement du sud
au nord, et celle du côté droit de l ’ouest
à l ’est : ce qui a été produit, selon toute
apparence, par l ’effet de quelque grand
mouvement.
e t e n E c o s s e . 3 o i ¡
Voilà incontestablement le porphyre
superposé sur la pierre calcaire , modifiée
en marbre. Ce porphyre est à fond
rougeâtre avec une multitude de cristaux
de fèld - spath d un blanc terne, et
quelques cristaux de schorl noir beaucoup
plus gros, moins compactes que ceux
du porphyre rouge antique, mais, en
général, très - luisans. La base du porphyre
antique est beaucoup plus dure que
celle du porphyre d’Inverary, qui est un
peu terreuse ; mais cette base est fusible,
comme celle du porphyre antique : en tout,
C est un véritable porphyre.
La carrière d’Inverary e s t, par-là même
, très - remarquable, et elle doit être
considérée comme un objet bien digne de
fixer l ’attention de ceux qui seront à portée
de la visiter.
Le tems s’écoule bien vite lorsqu’on le
passe en aussi bonne compagnie, et d’une
mânicrs si agréable ÿ il faut un certain effort
de raison pour quitter de sang, froid
des personnes dont l ’affabilité naturelle
prévient si fort à la première vue , et auxquelles
on s’attache doublemenLlorsqu’on