
C H A P I T R E VIII.
Docteur Swediaur. Prestonpans ; ses f a briques
; ses excellentes huîtres. Grande
fonderie de f e r de Caron. Stirling.
Départ d ’Edinburgh.
J’ eus le plaisir inattendu de rencontrer,
par l ’effet du hasard , dans une rue d’E dinburgh
, un savant d’Allemagne que j ’a-
vois vu quelques années auparavant à Paris,
chez l’abbé Fontanna de Florence et
chez le docteur Ingenhousz, avec lesquels
il étoit en relation de science : c’étoit le te
docteur Swediaur , médecin , résidant
à Londres, spécialement exercé dans la
connoissance et le traitement des maladies
vénériennes, et qui a publié à ce sujet
un ouvrage plein de vues neuves,
fondées sur de profondes méditations et
sur une savante pratique (1).
Il me dit que, voulant jouir d’un peu
de repos et s’occuper des arts chimiques
dans lesquels il étoit instruit , il avoit
quitté la capitale de l’Angleterre, et avoit
acquis une propriété à cinq milles d’Edinburgh,
dans le village de Prestonpans y
au bord de la mer , où. il alloit établir une
fabrique de sel marin, dont il se propo-
soit de séparer l’alkali minéral et l’acide
muriatique.
Il m’engagea à aller voir les établissemens
qu’il faisoit construire, et comme j’avois
peu de tems à rester à Edinburgh , il fut
convenu que j’irois dîner chez lui le lendemain
j ce que je fis.
( i ) Le docteur Swediaur e*t actuellement à Paris,
occupé d’une seconde édition de son ouvrage , augmente®
d’un volume : on trouvera dans ce livre des recherches
historiques très - curieuses et très - nouvelles , et beaucoup
d’observations propres à répandre le plus grand jour sur
cette maladie et son traitement. Il publie sou livre en François.