
C H A P I T R E Wq
Monument de l ’ incendie. Quakers. Quelques
cabinets d’histoire naturelle. Chevalier
Englefield. Préparatifs pour le
voyage d>Ecosse et de l ’ île de Staffa.
L ’ on faisoit des réparations à la rampe
de la colonne du monument, ce qui me
donna la facilité d’y monter et de contempler
, de cette hauteur , la ville de
Londres et ses environs.
Cette colonne, située à peu de distance
du pont de Londres, a deux cent deux
pieds d’élévation -, elle est d’ordre dorique
et a quinze pieds de diamètre : la
cité l ’érigea en mémoire du fameux incendie
de 1666, et on la considère comme
un des chefs - d’oeuvre du chevalier
Christophe Wren*.
Je ne parle ici de ce monument, décrit
par un grand nombre de voyageurs, que
relativement à une circonstance particulière
que le hasard m’a mis à portée de
remarquer*
Je montais les trois cent quarante-huit
marches qui conduisent au balcon supér
ieu r , lorsque je m’apperçus que la rampe
intérieure qui tourne autour de l ’escalier
était rongée et hors de service 5
plus je montois , plus la dégradation étoit
avancée -, enfin , étant parvenu sur la
platte-forme, je vis avec étonnement que
la balustrade qui l ’entouroit, quoique faite
en fer d’un fbit calibre , étoit presqu’en-
tièrement détruite, sur-tout dans la direction
de certains courans d’a i r , au point
qu’il eût été dangereux de s’en approcher
de trop près.
Je présumois bien que le voisinage de
la mër devoit nécessairement attirer des
vapeurs acides, nuisibles aux métaux, par