
sultats heureux et satisfàisans qu’en opérant
avec de vastes machines et en employant
des moyens majeurs. Mais le principe
est connu , et il est à présumer qu’on
pourra tôt ou tard se remettre sur la voie
et tirer parti d’une découverte dont le
mérite n’a pas été assez généralement
senti (1).
M. Cavallo me fit voir un petit appareil
, simple et ingénieux, pour obtenir
promptement de la glace , au milieu même
des ardeurs de la canicule, par la simple
action de l’évaporation. Cet instrument
(1) Les François à la bataille de Fleurus ont fait un emploi
très-avantageux d’un globe aérostatique en taffetas. L ’air
inflammable qu’on y introduisoit provenoit de la décomposition
de l’eau par l ’intermède du fer et d’un feu violent. C ’est
la première fois depuis que les hommes se battent , et ils se
battent depuis qu’ils existent, qu’on a vu en présence de
l ’ennemi une pareille machine de guerre. Elle fut confiée
aux soins d’un homme aussi intelligent que modeste , Cou-
telle, capitaine d’une compagnie entièrement consacrée à ce
service , et formée de jeunes militaires pleins de zèle, d’adresse
et de bonne volonté. C etoit un plaisir de les voir conduire
, placer sous la tente, élever , abaisser et manoeuvrer de
toute manière cet observatoire ambulant, qui permettoit au
général en chef de voir d’un coup-d’oeil et au loin toutes les
dispositions et manoeuvres de l’ennemi.
consiste
consiste en un petit tube cylindrique de
verre très mince de quatre ou cinq lignes
environ de diamètre sur deux pouces et
demi ou trois de longueur, ouvert par un
bout, fermé par l ’autre.
On introduit dans ce tube un fil de métal
quelconque jusqu’au fond , mais très-
mince , et tourne en spirale j on verse après
cela sept à huit lignes d’eau dans l ’appareil.
Le fil métallique n’est destiné qu’à retirer
la glace lorsqu’elle est formée. Le tout
ainsi dispose, 1 on a une de ces petites
seringues de verre avec lesquelles les en-
fans jouent j son extrémité ou son b e c ,
doivent être très-capillaires -, elle doit être
sans piston. On verse dans cette espèce
d’entonnoir de l’éther vitriolique bien rectifie,
en fermant l’orifice supérieur avec
le pouce pour empêcher l ’évaporation et
forcer la liqueur volatile à sortir par le
bout.
L ether ne tarde pas à couler en très-
petites gouttes par ce bec alongé, qu’on
dirige sur le cylindre dans lequel Peau
qu’on veut glacer est contenue ; on fait
tomber l ’éther sur l ’extérieur du tub e ,
T om e l. c *
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