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d’utilité publique, de la théorie des mines
de charbon de terre , pour en faire
ensuite l’application à la pratique. Les
meilleurs charbons connus sont ceux, en
général, qui se trouvent sous les grès,
tant en Angleterre qu’en France.
Supposons donc , par exemple, qu’on
ne connut pas auparavant par expérience
le gissement des mines de Glasgow, et
qu’on eût ouvert un puits au-dessus du
grès jusqu’à ce qu’on eût atteint -les petits
filons perdus de charbon ; s i ,- arrivé
là , on eût voulu suivre, par une galerie
latérale, ces indications, l’on sé seroit
certainement égaré en prenant cette fausse
marche. S i, au contraire, on eût continué
à percer le puits dans, la ligne verticale
, on auroit retrouvé une seconde indication,
c’est-à-dire, les petits fildns un
peu plus épais , qui courent encore d’une
manière irrégulière.
Mais comme en continuant de percer,
on seroit parvenu à plus de quatre - vingt
pieds sans plus rencontrer d’indice, on
auroit pu se dégoûter, et abandonner une
des plus riches mines, lorsqu’on étoit à la
veille
Veille de l ’atteindre en perçant quelques
pieds de plus.
Je crois que si l ’on pouvoit se procurer
des tableaux topographiques, figurés avec
soin d’après des dessins exacts faits sur
la nature par des hommes exercés , et où
l ’on représenteroit les coupes -des mines
les plus importantes et les mieux connues ,
l ’on avanceroit infiniment cet art utile , et
l ’on répandroit en même tems des lumières
sur l ’histoire naturelle du monde souterrain.
Les environs de Glasgow offrent un
champ fertile en observations,%par la réunion
des charbons de terre, des grès, de
la pierre calcaire et des productions volcaniques
, dans des espaces très - rapprochés.
Les laves occupent cependant la partie
dominante du so l, et elles offrent des
variétés si intéressantes, que j’ai consacré
la plus grande partie du tems que j ’ai
passé à Glasgow, à les étudier avec attention
et à prendre des notes sur les ob«
jets qui m’ont paru les plus propres à
agrandir cette branche importante d’histoire
naturelle.
Tome jT. Q