1 6 6 D e s c r i p t i o n
côté gauche de la mâchoire du defïus, Sc quels pièce ^apportée
fous le numéro précédent vient de Ja féconde dent du côté
droit de fs même mâchoire ; elles, ont chacune trois pouces une
ligne de largeur. On les a trouvées toutes les deux à Gierard
en Brie, à une lieue de Creci, dans une mine de fable à dix’ pieds
de profondeur ; elles ont une couleur grife, leurs fobftances font
fort altérées ; elles tiennent à la langue & cèdent à l’impreffion
de l’eau-forte : l’émail eft plus fain à l’intérieur de la dent qu’à
l’extérieur.
N.° M X X V I I I.
Une dent déléphant.
Cette dent paraît être la féconde du côté gauche de la mâchoire
du deffous; elle a huit pouces de longueur, deux pouces
neuf - lignes' d epaifîèur & cinq pouces quatre lignes de hauteur ;
elle pèle quatre livres treize onces deux gros. Sa foperficie a été
altérée dans la terre; mais la fubflance intérieure paraît dans
l’état naturel : elle efl compofee de douze ou treize plaques ; il
y en a dix qui font ulees à la bafè de la dent par le frottement
de la maftication.
N.° M X X I X .
Autre dent d ’éléphant.
Cette dent efl petite & , à ce qu’il paraît, une des ’dents de
devant. L ’émail y efl bien confèrvé, l’autre fubflance eft détruite
pu altérée.
N.° M X X X.
Une très-petite portion d ’une dent d ’éléphant.
\ Ce morceau n’efl qu’un très-petit fragment d’une dent pétrifiée
; il efl très-dur ; ç>n l’a trouvé près de la mer d’Oural.
d u C a b i n e t . 167
N.° M X X X I.
L e germe d ’une dent d ’éléphant.
Ce germe efl compofé de neuf plaques, dont les plus grandes
ont cinq pouces neuf lignes de longueur & trois pouces quatre
lignes de largeur; ces plaques font très-dures, 'mais les intervalles
qui les feparent font remplis de terre : ce morceau a été envoyé
par M. de Champel, Procureur général de Metz.
N .^ M X X X I I.
Une omoplate d ’éléphant.
Cette omoplate n’efl pas entière, mais en comparant ce qui en
refie avec l’omoplate qui lui correfpond dans le Iquelet^e rapporté
fous le n.° dcdlxxxvii , on ne. peut douter en aucune façon
que ce ne foit une vraie omoplate du côté gauche d’un éléphant.
Cet os tronqué a encore deux pieds trois pouces ' de longueur,
prilè depuis le fond de la cavité glénoïde jufqua l’autre extrémité
qui n’efl pas entière ; la partie qui étoit au devant de
l’épine, & qui formoit ie côté antérieur a été détruite, & il ne
, refie pas. la moitié de la partie qui étoit derrière l’épine, & qui
formoit l’angle & le côté poflérieurs & une grande portion de
la bafè : la pointe de l’épine & fon apophyfe ne fubfiflent plus,
mais le corps de l’épine, le col & la tête de l’omoplate font
entiers. Cet os a été trouvé en terre à la profondeur de deux
pieds dans une forêt fort ancienne qui efl en Bourgogne à trois
'lieues au-delà de Challon-ftir-Saône du côté de Tournus. M.
Geoftroi, de l’Académie royale des Sciences, à qui il étoit parvenu,
le fit voir dans cette Compagnie. & le remit au Cabinet
du Rpi. Il en a été fait mention dans l’Hifloirê de l’Académie,
année 1 7 4 3 ,page M. de Mairan a eflimé que cet os dans