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d’une défenfe d’éléphant, mais on n’y reconnoît pas bien diftine-
tément la ftruéture de l’ivoire; ces morceaux ont été trouvés
près du Jaik dans le délèrt des Calmouks , & apportés par M.
de l’Ille, pour des fragmens de défenfês d’éléphant.
N.° M I.
Ivoire fofifde de Sibérie.
Ce morceau a peu de volume ; on y voit diftinélement la
ftructure de l’ivoire : la fu bilan ce paraît peu altérée, mais elle
s’attache à la langue.
N.° M I I.
Ivoire pétrifié qui fe change en turquoife.
Cet ivoire eft en petits morceaux de couleur blanche ou
blancheâtre, il efl dur, il tient à la langue, & fôn grain eft
très-peu apparent; on y voit des points, des veines, des her-
borifations de couleur noire ou noirâtre : iorfqu’on l’expofe au
feu, il prend une couleur bleue & fe change en turquoife : cet
ivoire pétrifié vient du bas Languedoc aux environs de la ville
de Simorre, à Baiiiabatz, à Laymont & du côtéd’Auch, à
Gimont & à Caftres. M. de Reaumur a donné la defcription
de cette mine de turquoifes dans les Mémoires de l’Académie
royale des Sciences, année ï y i y On ne voit pas dans cette
defcription que l’ivoire faffe partie de cette mine, mais je l’ai
reconnu parmi les morceaux qui ont été envoyés à M. de
Reaumur, & qui font à préfent au Cabinet du Roi : l’ivoire fe
trouve dans la mine avec des dents, des os , &c.
N.° M i l 1 Ivoire pétrifié i r converti en turquoife.
On reconnoît encore très - dïffinétement la ftruélure de bivoirc
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fur ces morceaux pétrifiés auxquels l’aélion du feu a donné uné
couleur bleue. II y eh a qui prennent cette couleur en moins
de deux heures; pour d’autres, il faut quatre oii cinq heures ;
on les échauffe par degrés pour empêcher qu’ils ne s’éclatent :
fi on les laiffè trop long-temps au feu, le bleu difparoît, il y
fuccède quelquefois . une vilaine teinte de verdâtre, & le plus
fouvent une couleur jaunâtre ou noirâtre. Les turquoifes de Perfe
étant expofées au feu perdent auffi leur couleur bleue en moins
d’un quart-d’heure. M. de Reaumur, rapporte dans le Mémoire
cité à l’article précédent, les procédés que l’on fuit pour donner
la couleur bleue à la mine de turquoife de Languedoc ; il croit
que cette couleur vient des points, des veines & des petites
bandes de couleur noire - bleuâtre que l’on aperçoit dans la fubf-
tance de cette mine, & que c’eft-Ià le réfervoir d’un bleu affez
foncé pour en fournir une teinte plus légère à la pierre entière.
Les turquoifes de Languedoc ne font pas fort inférieures à celles
d’Orient, fuivant l’opinion de M. de Reaumur; il fit tailler
plufieurs de Ces turquoifes de Languedoc par un lapidaire, qui
trouva de grandes différences dans leur dureté, leur poli 8c
leur couleur; il en jugea quelques-unes dignes du nom de
Îîtrquoifês de vieille roche. Berguen prétend que le bleu de nos
turquoifes eft plus durable que celui des turquoifes de Perfe;
il efl: certain que ces deux pierres ont des différences, car l’eau-
forte, & l’eau régale difîblvent les turquoifes de Languedoc,
tandis que l’eau-forte n’agit pas fur celles de Perfe ; l’eau régale
les réduit éh uné efpèce de pâte blancheâtre.
n .° m i y .
Un morceau de défenfe d ’éléphant p étrifié en caillou.
Ce morceau a cinq pouces neuf lignes de circonférence, &
Y ij