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 pour tous,  par  les  raifons  que  j’en  ai  données  en  traitant  de  la  
 defeription  des  animaux  *. 
 Cette  defcription  fut  faite  fur  un  éléphant  mort  à  Fâge  de  
 dix-fêpt  ans  :  ii  avoit  fept  pieds  &   demi  de  hauteur,  depuis  le  
 deffus  du  dos  jufqua terre,  &   huit  pieds  &   demi  de  longueur,  
 depuis  le  front  jufqu’à  l’origine  de  la  queue;  le  bas  du  ventre  
 n’étoit  qu’à  trois  pieds  &   demi  au  deffus  de  terre ;  le  corps  
 avoit  douze  pieds  &   demi  de  circonférence,  &   la  queue  deux  
 pieds &   demi  de  longueur. 
 A   l’ouverture  de  l’abdomen  on  ne  vit  point dépiploon;  auffi  
 nétait-il  pas  placé  fous,  les  inteftins,  mais  au  deffus,  en  fup-  
 pofant  l’animal  fur  fes  pieds,  &   il  s’étendoit  jufqua  la  moitié  
 du  ventre  fur  les  inteftins.  Le  principal*bbjet  qui  fe  préfenta,  
 forfou’on  ouvrit  le  ventre,  fut  une  portion  du  colon  qui  avoit  
 trois  pieds  de  longueur  &   deuxspieds  de diamètre,  &   qui  couvrait  
 prelque  tous  les autres  inteftins. 
 M.  Perrault  na  pas  donné  la  fituation  des  inteftins  grêles,  ni  
 du  cæcum  ;  il  paraît  feulement  que  la  première  portion  du  
 cæcum  fe  trouvoit  dans  le  côté  gauche,  parce  que  cet  auteur  
 place  l’origine du  colon  dans  ce même côté.  « L e   colon,  dit-il,  
 »  qui  commençoit  vers  le  rein  gauche  après  avoir  pafle  vers  le  
 *>  droit,  montait  fous  les  fauffes  côtes ,  d ou  fe  recourbant  fous  
 »  lui-même,  il  defcendoit  vers  lliypogaftre  dont  il  occupoit  une  
 »  grande  partie  &   couvrait  prelque  tous  les  autres  inteftins;  enfuite  
 »  s’étant  rétréci,  il  fe  rélargiffoit;  mais  en  perdant  une  partie  de  fi  
 53  groflèur  il  retournoit  encore  &   montait  vers  le  côté  gauche  
 »  pour  paflèr  fous  deux circonvolutions  de  l’ileon,  d’où  fortant  M  
 fj s’avançoit  un  peu  vers  le ventricule & fe repliant  autour de l’ileon 
 *  Voyez  le  tome  J,V  de  cet Ouvrage, page  13 3   i f  Suivantes* 
 qu’il  embraffoit,  il  paffoit  outre,  &   formoit  la  partierqui  défi  “   
 cend  droit  à  l’anus, appelée  le  reâum  *   ». 
 Les  membranes  des  inteftins  grêles  étaient  très-épaiffes  ,  &   
 le  colon  avoit  une  large  bande  tendineufe &   longitudinale. 
 L ’eftomac  avoit  peu  de  diamètre,  il  en  avoit  moins  que  le  
 colon,  car  fon  diamètre  n’étoit  que  de  quatorze  pouces  dans  la  
 partie  la  plus  large  ,  ii  avoit  trois  pieds  &   demi  de  longueur ;  
 l’orifice  fopéfieur  était  à  peu  près  auffi  éloigné  du  pylore  que  
 du  fond  du  grand  cul-de-fac,  qui  fe  terminoit  en  une  pointe  
 eompofée  de  tuniques  beaucoup  plus  épailîés  que  celles  du  refte  
 de  l’eftomac;  il  y   avoit  au  fond  du  grand  cui-de-fac  plufieurs  
 feuillets épais d’une  ligne,  larges  d’un  pouce &  demi,  &   difpofés  
 irrégulièrement;  le  refte  des  parois  intérieures  étoit  percé  de  
 plufieurs  petits  trous  &   par  de  plus  grands,  qui  correfpondoient  
 à  des  grains  glanduleux. 
 L e   foie  étoit  partagé  en  deux  lobes,  dont  le  droit  était  un  
 peu  plus  grand  que  le  gauche,  celui-ci  ne  s’étendoit  guère  au  
 de-ià  du  milieu  de  la  région  épigaftrique ;  fi  partie  convexe  
 étoit attachée  au  diaphragme  par un  fort  ligament  large  de  quatre  
 pouces ;  ce  vifcère  étoit  au  dehors  d’un -vert  fort  brun,  &   au  
 dedans  il  avoit  une  couleur  cendrée;  fi  fobftance  était  dure  &   
 sèche,  il  n’y  avoit  point  de  véficule  du  fiel. 
 Le  pancréas  avoit  un  pied  de  longueur  fur  trois  pouces  de  
 largeur. 
 **  L ’uretère  dans  la partie  cave  du  rein,  étoit  partagé  en  plufieurs  
 petits  canaux  qui  s’élargilfoient  par  le  bout,  fiifint  chacun  
 comme  un  entonnoir  qui  embraffoit  chaque  mamelon  du  rein,  
 ainfi  qu’il  fe  voit  dans  fhomme.  Les  glandes  rénales qui  étaient 
 *  Mémoires pour  fervir  à  l’Hiftoire  Naturelle  des Animaux, partie  I I I ,  
 page  1281