
 
		mâchoire  du  deflùs;  la  bafe  a  été  ufée  par  le  frottement  de  la  
 maftication  prefque  jufque  (bus  (à  partie  poftérieure.  En  comparant  
 cette  dent  avec  celle  qui  lui  correfpond  dans  le  fquelette  
 rapporté (bus  le n,° d c d l x x x v i i ,  il  y   a  lieu  de  croire  quelle  
 vient  d’un  éléphant de  neuf pieds  trois  pouces  de  hauteur :  elle  
 efl  d’une  couleur  brune,  qui  indique  quelle  a  lejourné  dans  la  
 terre ;  les  parties  qui  ne  font  pas  d’émail  y   ont  été  altérées ;  
 elles  font  friables  &   reçoivent  l'impreflion  de  l’eau-forte.  Cette  
 dent  efl: compofee  de  quatorze  plaques;  elle  pèfè  flx  livres. 
 N;°  M  X   X   I  I  I. 
 Autre  dent  d ’éléphant. 
 Cette  dent  paroît  être  la  féconde  du  côté  gauche  de  fa  mâchoire  
 du  defliis,  elle  efl  plus  longue  &   plus  Imite  que  la  
 précédente,  car  elle  a  neuf  pouces  dix  lignes  de  longueur,  flx  
 pouces  huit  lignes  de  Iiauteur,  &   feulement  trois  pouces  deux  
 lignes  de  largeur.  Sa  grande  hauteur  efl  dans  le  milieu,  parce  
 que  la  baie  n’a  été  ufée  que  fur  la  moitié  de  la  longueur  par  
 le  frottement  de  la maflication,  comme  la  dent  qui  lui  corref-  
 pond  dans  le  fquelette,  rapporté  fous  le n.° d c d l x x -x v i i .  La  
 différence  de longueur  qui  efl  entre ces deux  dents,  fait préfumer  
 que  la  plus  grande  vient  d’un  éléphant  haut  de  dix  pieds  flx  
 pouces ;  la  bafe  de  eette  dent  n’étant  ufée  que  fur  la  moitié  de  
 là  longueur,  il  y   a  lieu  de croire  que  cet  éléphant étoit  moins  
 avancé  dans  fon  accroiflèment  que  celui  qui  avoit  la  dent  du  
 numéro  précédent,  puifque  cette  dent  a  la  bafo  ufee,  prefque  
 dans  toute (à  longueur;  mais  dans  ce  cas  l’éléphant  le moins  âgé  
 auroit  été  d’un  pied  trois  pouces  plus  haut  que  le  plus  âgé;  ce  
 qui  paroîtroit  contradictoire,  fl  l’on  ne  (âvoit  que  dans  les  diffé-  
 rens  climats  les  éléphans prennent  plus  ou  moins  d’accroifîèment. 
 La  dent  dont  il  s’agit  ic i,  efl  à  peu  près  dans  le  même  état  
 que  celle  du numéro  précédent;  elle  efl  compofèe  au  moins  de  
 vingt-deux  plaques,  dont  quelques-unes  le  font  foparées  &   ont  
 été  caflees.  Quoiqu’il  manque  quelques  parties  de  ces  plaques,  
 lardent  pèfo  huit  livres  &   demi. 
 N .°   M   X   X   I  Y . 
 Fragmens  d ’une  dent  d ’éléphant. 
 Il  y   a  parmi  ces  fragmens  cinq  plaques  prefqu’entières,  elles  
 ont  jufqua  trois  pouces  dix  lignes  de  largeur,  &   huit  pouces  
 une  ligne  de  longueur ;  en  comparant  la  largeur  de  ces  plaques  
 avec  1 epaiflèur  de  la  plus  large  des  dents  du  fquelette,  rapporté  
 fous  le  n.°  dcdlxxxvii ,  on  peut  conclurre  que  ces  fragmens  
 de  dent viennent  d’un  éléphant  haut  de  onze pieds onze  pouces,  
 ils font  encore plus  altérés,  par  leur  fojour  dans  la  terre,  que  la  
 dent du  numéro  précédent ;  on y   voit  de  très-jolies herborifàtions  
 de  couleur  noire,  &   quelques  apparences  d’ocre.  Ces  flagmens  
 &   les  deux  dents  des  numéros  précédens  ont  été  apportés  de  
 Sibérie  par  M.  de  l’Ifle. 
 N . '  M   X   X   Y . 
 Portion  d ’une  dent  d ’éléphant. 
 Cette  portion  de  dent  a  deux  pouces  &   demi  d’épaiflèur,  
 quoiqu’il  paroifle  qu’elle  ait (ejourné dans  la  terre,  fes  differentes  
 fubftànces  font  peu  altérées. 
 N .°   M   X   X   V   I. 
 Autre portion  de  dent  d ’éléphant. 
 N .°   M   X   X   V   I  I. 
 Autre  portion  de  dent  d ’éléphant. 
 Il  paroît  que  eette  pièce  vient  de  la  fecondç  dent  molaire du 
 X   rij,