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 l’Académie  royale des  Sciences,  nous  a  dit  que M.  de Longueuil  
 avoit auffi apporté,  en  1 7 4 0 ,   de  très-g rodes  dents  molaires  qui  
 avoient  été trouvées  au  Canada,  peut-être même avec  la  défenfè  
 6c  le  fémur  dont  je  viens  de  faire  mention.  Ces  dents  n’ont  
 aucun  des  caraétères  de  celles  de l’éléphant,  mais elles  ont  beaucoup  
 de  rapport  avec celles  de  l’hippopotame,  ainfi il y  a  lieu de  
 croire  qu’elles  peuvent venir  de  cet animal ;  car  on ne peut guère  
 foupçonner que  ces  dents  aient  été  tirées  de  la même  tête  avec  
 la  défenlè,  ou  quelles aient  fait  partie d’un même  fquelette avec  
 le  fémur  dont  il  s’agit  ici  :  en  le  foppolânt,  il  faudrait  auffi  fop-  
 polèr  un  animal  inconnu  qui  aurait  des  défenfes  fèmblables  à  
 celles  de  l’éléphant,  6c  des  dents  molaires  refîèmblantës  à  celles  
 de  l’hippopotame *. 
 N.°  M  X   X   X   y   I. 
 Fragmens  d ’un  fém u r  d ’éléphant. 
 11  n’y  a  que  l’extrémité inférieure  de  ce fémur  qui  foit  entière;  
 on  voit  par  là  conformation  qu’il  vient  du  côté  droit,  6c  on  
 .reconnoît  auffi  par  la  groflèur  de  cette  extrémité  que  ce  fémur  
 avoit  à  peu  près  la  même  grandeur  que  celui  qui  efl  fous  le  
 n.° mxxxiv;  les  fragmens,  dont  il  s’agit,  ont  été  apportés  de  
 Sibérie p r  M.  de fille ; ils  ont  une  couleur brune,  leur  fobflance  
 fè caflè  ailement 8c  tient à la  langue :  cette  couleur  6c  ces qualités  
 viennent  du  féjour  que  ces  os  ont  fait dans  la  terre. 
 N.°  M   X   X   X   V   I  I. 
 Autres  fragmens  d ’os  d ’éléphant. 
 •  Ces  fragmens  ne  font  pas  allez  grands  pour  faire  reconnoître  
 les  différens  os  dont  ils  ont  fait  p r tie ;  on  les  a  trouvés  en  
 * Voyez  les Méfijorees’ de  l’Académie royafe  des  Sciences,  année  f/(z , 
 Sibérie  près  du  Jaik. M.  de  fille  les  a  apportés  an  Cabinet  du  
 Roi  :  leur  fobflance  a  été  très-altérée  par  leur  lejour  dans  la  
 terre;  elle  adhère  fortement  à  la  langue,  dans  quelques  endroits  
 elle  lè  brilë  fous  les  doigts  :  ces  portions  d os  étant  cafîees  en  
 différens  lèns,  on  y   voit  la  Itruélure  de  leurs  fobllances  foon-  
 gieulè  6c  compaéle. 
 N.°  M  X   X  X   y   I  I  I. 
 Bézoard  d ’éléphant. 
 Le  poids  6c  la  grolîèur  de  ce  bézoard  annoncent  qu’il  vient  
 d’un  grand  animal  :  il  pèle  huit  livres  quinze  onces  lix  gros ;  
 il  efb  de  forme  ovoïde  un  peu  aplatie  dans  trois  endroits  également  
 éloignés  les  uns  des  autres  6c  dilpolés  de  fa'çon,  que  
 fovoïde  a  trois  faces  dont  les  plans  font  parallèles  à  fon  grand  
 ■ diamètre,  6c  trois  côtes  arrondies.  Le  grand-diamètre  a  lèpt  
 pouces  quatre  lignes  6c  demie;  le  petit  diamètre  ell  de  cinq  
 pouces neuf à  onze  lignes;  la  foi-face1 de  ce bézoard  efl  en  partie  
 de couleur  grifo  ou  jaunâtre, 6c en  partie de couleur roufîèâtre ou  
 noirâtre;  elle  efl  liflè 6c  polie  dans  plufieurs  endroits,  principalement  
 aux  deux  bouts  de  l’ovoïde ;  mais dans  d’autres  endroits  
 elle  a  des  inégalités, où  fon  voit que  les couches  extérieures  ont  
 été  détruites  ou, interrompues.