1 5 2 D e s c r i p t i o n
N.° D C D X C Y I I
Autre défenfe d ’éléphant.
L’extrémité antérieure de cette défenfe a été coupée, mais fur
une très-petite longueur; car i’endroit de ia coupe n’a que cinq
pouces 8c demi de circonférence; celle de l’extrémité poftérieure
eft d’un pied fept pouces & demi, quoique.la défenfe n’ait que
trois pieds un demi-pouce de longueur. Cette défenfe forme
un cône très-fênfible & diffère des autres en ce que fon extrémité
poftérieure eft beaucoup plus groflè, ■ & que fa cavité eft très-
profonde à proportion de la longueur de la défenfe, car elle a
près de deux pieds de profondeur. L’écorce a été enlevée fer la
plus grande partie de la furface extérieure de cette défenfe, il
paroît quelle a féjourné dans la terre. Elle pèle vingt - quatre
livres fept onces ; elle eft du côté gauche.
N.° D C D X C V I I I.
Autre défenfe d’éléphant.
Cette défenfe n’a que deux pieds deux pouces & demi de
longueur, la circonférence de fon extrémité poftérieure eft de
treize pouces ; fi cavité n’a guère plus d’un demi-pied de profondeur;
cependant il ne paroît pas que les bords de cette cavité
aient été de beaucoup raccourcis, mais l’extrémité antérieure
s’eft détruite par ia décompofition de l’ivoire. Si ia défenfe étoit
entière elle aurait environ trois pieds de longueur. On voit qu’il
s’eft détaché plufieurs des couches coniques qui formoient l’extrémité
antérieure ; celles qui profilent à découvert font ter-
reufes & de couleur grife-blancheâtre, elles tiennent à ia langue,
elles font tendres & friables : ce qui prouve que leur fobftance
a été altérée par un long fejour dans la terre ; mais on y reconnoît
ia
la ftruéture & le grain de l’ivoire : cette défenfe a une petite
coubure, qui indique quelle vient du côté droit. Elle pèfe treize
livres onze onces; fon écorce eft détruite en plufieurs endroits,
ce qui en refte a une couleur brune *.
N.° D C D X C I X .
Fragment de défenfes d ’éléphant.
L’ivoire de ces fragmens eft entièrement dénaturé par un long
féjour dans la terre & converti en une fubftance bolaire, qui
adhère fortement à la langue, & qui a une couleur très-blanche
& de petites herborifâtions brunes ou noires. On diftingue dans
ces morceaux lecOrce de la défenfe, les couches coniques &
additionnelles dont ils font compofes, & la direction des fibres
dont ils font formés. Ces fragmens ont été envoyés de Touloufe
au Cabinet par M. Marcaflus, baron de Puimorin. On les a
trouvés à deux pieds en terre dans l’enceinte de l’hôpital de
Lorette, qui eft aflîs fer la croupe d’un coteau fort élevé, à lju
quart de lieue du château d’Alan appartenant à M. l'évêque de
Cominges.
N.° M.
Autres fragmens de défenfes d’éléphant.
Ces fragmens font pétrifiés & très - durs ; ils réfiftent à l’im-
preffïôn de l’eau -forte, ils font en partie de couleur blanche &
en partie de couleur d’ocre jaune; le plus grand de ces morceaux
a près d’un pied de longueur, & environ quatre pouces à l’endroit
le plus large, & quatre à cinq lignes à l’endroit le plus
épais ; on y voit les courbures longitudinale 8c tranfverfàle
* V.oyez l’artide du N.° MXXXVTome
X I. y