
 
		L E   RHINOC É ROS * . 
 J | jL p r è s  l’Éléphant,  le Rhinocéros  eft le  plus  puilïànt  
 des  animaux  quadrupèdes ;  il  a  au  moins  douze  pieds  
 de  longueur,  depuis  l’çxtrémité  du  mufeau  jufqu’à 
 * Rhinocéros,  Rhinocéros,  en  Grec & en Latin.  Nota.  Quoique  le  
 nom  de  cet  animal  Toit  abfolument  Grec,  il  n’étoit  cependant  pas  
 connu des anciens Grecs ;  Ariftote n’en fait  aucune mention ;  Strabon  
 eft  ie  premier auteur Grec,  &  Pline  le  premier  auteur  Latin,  qui  
 en  aient écrit;  apparemment  le  Rhinocéros ne  s’étoit  pas  rencontré  
 dans  cette  partie  de  l’Inde  où  Alexandre  avoit  pénétré ,  &  où  il  
 avoit cependant trouvé  des  Eléphans  en  grand  nombre ;  car  ce  ne  
 fut qu’environ trois cents ans  après Alexandre  que  Pompée-fit voir ie  
 premier  cet  animal à  l’Europe. 
 Rhinoçerote,  en  Italien;  Abada,   par les Portugais, félon  Linfcot,  
 Navig.  in  Orient,  pars  IL”  Francfordii,  15951,  PaS‘  44 >  Abada,  
 dans les Indes & à Java, félon Bontius,  Ind.  Orient,  pag.  50;  Abada,  
 à Bengale & à Patane,  félon le P. Philippe, Lyon,  1  66y   ,  page 3 7 1 ,   
 &   félon ies voyageurs  Hollandois,  Amft.  1 7 0 2 ,  tome  I , page 4 1 7 .;  
 Chiengtuenden,  en Perfe,  félon Pietro délia VaHe , vol<  IV , page 7 4 3   /  
 Elkerkedon,  en  Perlé,  félon  Chardin,  ce  qui veut dire  porte-corne,  
 Amft.  1711,  tome  I I I ,  page  4 5;  Arou-harifi,  félon Thevenot,  
 Relation  de  divers Voyages,  P a ris,  1  6 y   6 , page  10   de  la  defcription  
 des  animaux ù"  des plantes  des  Indes,  ifc . 
 Rhinocéros.  Piin.  Hiß.  nat.  lib.  V III, cap.  XX. 
 Rhinocéros.  Natural  Hiftory  of the  Rhinocéros,  by  D .r  Parlons,  
 Phil.  Tranf.  N .°  4 7 0   ,  année  1 7 4 3   ,  page  3 2 3 ,   où  l’on voit  au fît  
 trois  figures  de  cet animai, dont  le mâle  étoit à  Londres  en  1739,  
 & la femelle en  1741. 
 Le  Rhinocéros.  Notes  de M.  de Mours,  traduction  françoifè  des 
 l’origine  de  la queue.;  fix  à  fept  pieds  de  hauteur,  &  la  
 circonférence du  corps  à peu près  égale  à là longueur *. 
 Tranfâétions  philofbphiques,  année  1 7 4 3 ,  où  l’on  voit  une  très-  
 bonne  figure  de  cet  animal,  gravée  par  les  foins  de M. de  Mours. 
 Rhinocéros,  a  fis &  ù& s,  Naricornis  Catelani;  Abada,  Noemba,   
 Javenfibus;  Elkerhedom,  Perfis  ;  Tuabba,  Nabba,  Cap.  Bonæ-fpei;  
 Noçoroqec,  Zebati,  P o ionis;.—  Gomala,  Indis;  Nafehorn,  Klein,  de  
 quad.  pag.  26   Sc  féq.  Nota.  M .  Klein  a  raflêmblé  avec  précifion  
 plufieurs  faits  fur  l’hiftoire  &   la  defcription  dé cet animal,  &  a  donné  
 les  figures  d’une  double  corne,  planche  1 1 . 
 The  Rhinocéros. Gleanings of natural  Hiftory ,  by George Edwards,  
 London,  1 7 3  8 ,  pag.  2 4 ,  p l.  cottée  au  bas  2 2 1 .   La  figure  eft  
 très- bonne  &  a  été  faite  d’après  l’animal vivant en  1752;  c’eft  le  
 même  Rhinocéros  fèmelle  que  nous  avons  vû  &  fait  deflmer  à  
 Paris en  1749. 
 *   J ’ai  par - devers  moi  le  defîèin  d ’un  Rhinocéros,  tiré  par  un  
 Officier  du Shafifbury , vaifléau de  la Compagnie des Indes en  1 7 3  7 ;   
 ce  deflèin  fé  rapporte  aiïèz  au  mien.  L ’animai mourut fur la  route  en  
 venant des Indes  ici ;  cet  Officier  avoit  écrit  au  bas  du  défié in  ce  qui  
 fuit  :  «   Il  avoit environ  lèpt pieds  de  haut  depuis  la furface de ia terre  
 jufqu’au  d o s ,  ii  étoit  de  la  couleur  d'un  cochon,  qui  commence  à  «■  
 fecher  après  s’être  vautré  dans  la  fange;  il  a  trois’  fabots  dé  corne  «  
 à chaque  pied ;  les, plis  de  ia  peau  fe  renverfent  en  arrière  ies  uns  «   
 fur  ies  autres :  on  trouve  entre  ces  plis  des  infeétes  qui  s’y  nichent,  m  
 dés  bêtes  à  mille  pieds,  des  fcorpions,  des  petits  ferpents,  &c.  II  «   
 n’avoit  pas  encore  trois  ans  lorfqu’il  H  été  defitné :  ie  pénis  étendu  «   
 s*élargit  au  bout  en  forme  de  fleur-de-Iis.  ».  J ’ai; donné  d’après  ce  
 defîèin  la  figure  du  pénis  dans-  un  coin  de  ma,  planche ;  comme  ce  
 defièin  ndeft  venu  par  le moyen  de M .  T y fo n ,  médecin,  je  n’ai  pas  
 été  à  portée  de  confulter  l’auteur  même  fur  ces  infetftes  maifâifâns,,  
 qu’il  dit  fe  loger  dans  les  plis  de  la  peau  du  Rhinocéros,  pour  
 lavoir  s’ il  en  avoit  été  témoin  oculaire,  ou  s’il  l’a  dit  Amplement  
 fur  le  rapport  des  Indiens.  J ’avoue  que  cela  me  paroît  bien  extra—