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 panfe;  cette  crête  étoit  formée  par  un  rang  de  bourfouflures  
 femblables  à ..celles  qui  font  fur  le  colon  du cheval &  de plufiettrs  
 autres animaux ;  elle  avoit  deux  pieds  de  longueur,  trois  pouces  
 de  hauteur &   trois  ou  quatre  pouces  de  largeur ;  il  le  trouvoit  
 auffi  fur  la  convexité  pollérieure  ( F )   des  bourfouflures  rangées  
 fur  deux  files  ( K L )   qui  s etendoient  de  haut  en  bas ;  ces bour-  
 foüflures  étaient  tranfverlàies  &   avoient  chacune  environ  deux  
 pouces  de  largeur,  celles  qui  étaient  placées  for  la  file  gauche  
 avoient  à  peu près  le  double  de la longueur  des autres, qui  n’étoit  
 que  de trois  ou  quatre  pouces. 
 La.partie  fopérieure  de  la  convexité  poftérieure  ( F )   étoit  
 terminée  par  un  étranglement  ( A I )   qui  avoit  quinze  pouces  
 de  circonférence  &   qui  communiquoit  dans  une  poche  ( N )   
 aplatie  &   arrondie  dans  la  plus  grande  partie  de  fon  contour;  
 cette  poche  étoit,  comme  on  le  verra  dans  la  fuite,  un  fécond  
 eftomac.  Le  troifième  (O )   étoit  le  plus  petit  de  tous ;  l’étranglement  
 ( P )   qui  le feparoit  du fécond  eftomac (N )  avoit quatre  
 pouces  &   demi  de  circonférence,  &   celle de  l’étranglement  (Q)  
 qui  fo  trouvoit  entre  le  troifième  (O )   &   le  quatrième  eftomac  
 ( R S )   étoit de  fix  pouces  trois  lignés.  La  partie  qui  setendoit  
 depuis  cet  étranglement (Q )  jufqu’au  pylore ( T )  fembloit netre  
 qu’un  foui  eftomac ;  elle  avoit  la  forme  d’une  portion  d’inteftin  
 dont  les  deux  bouts  ( R S )   étaient recourbés  en  fêns  contraire;  
 chaque  bout  étoit plus  gros  que  ie  milieu  ( V ) ,  &   il  y   avoit  
 dans  la  concavité  de  la  partie  qui  aboutiffoit  au  pylore  une  
 bourfouflure  (X )   ronde,  femblable à  celle  qui  fe  trouve  près  de  
 l’infortion de l’ileum avec le cæcum dans le cheval,  le lièvre, &c. 
 En  ouvrant  les eftomacs &  en  examinant leur ftruélure  interne,  
 j’ai  reconnu  que  leur  apparence  extérieure  n’étoit  pas  fuffllante 
 pour  indiquer  leur  nombre  &   leur  fituation.  Si  l’on  détermine  
 le  nombre  des eftomacs  du dromadaire  par  celui  des poches,  qui  
 ont  chacune  deux  orifices,  il  y  a  quatre  eftomacs,  comme  on  
 vient  de  le voir-par  l’énumération  des  étranglemens:  fi  l’on  ne  
 reconnoît  pour  des  eftomacs  difFérens  des  autres  que  ceux  qui  
 ont à  l’intérieur une  conformation  particulière,  il  y   a  auflï quatre  
 eftomacs,  mais  .ils  ne  font  pas  tous  les  mêmes  que  dans  la  
 première  foppofition :  enfin  fi  deux  étranglemens,  un  à  chaque  
 bout  d’une  poche I  fuffifent  pour  faire  un  eftomac,  quoique  là  
 ftruélure  intérieure  ne  foit  pas  différente  de  celle  de  l’eftomac le  
 plus  prochain,  &   fi  en même  temps  l’on  admet que la différence  
 de  ftruélure  fuffit  pour  caraélérifer  un  eftomac,  quoiqu’il  n’ait  
 qu’un  étranglement,  c’eft-à-dire,  un  feul  orifice,  le dromadaire  
 que  je  décris  a  cinq  eftomacs :  la  defoription  foivante  en fera  la  
 preuve.  Le  bonnet  n’ell  féparé  de  la  panfe  par  aucun  étranglement  
 dans  le  boeuf,  le  cerf &   tous  les  animaux  ruminans  que  
 j’ai  diflequés ;  ainfi  en  admettant  qu’un  eftomac  peut  n’avok  
 qu’un  foui  orifice,  on  fe conforme  à  ce  qui  eft  reçu. 
 Le premier  eftomac  (A B , pi. x i  &  x u )  du dromadaire peut  
 être  comparé  à  la  panfe  des  autres  ruminans  par  fon  grand  volume  
 ,  &   il  doit  en  porter  1e nom :  car  c’eft  une  vraie  panfe,  
 puilqu’on y trouve ■ le foin en fon entier fins  être mâché  ni  digéré ;  
 cette  panfe  n’a  point  de  papilles  ni  de velouté  apparent  fur  fçs  
 parois  intérieures,  mais  fes  membranes  forment  des  cavités. 
 La  poche  (F l)  qui  tient  à  la  partie  fopérieure  de la convexité  
 gauche  de  la panfe,  avoit  auffi  des  cavités  qui  étaient  pratiquées  
 dans ces membranes  &  qui s’ouvroient  dans fes parois  intérieures :  
 ces  cavités  étoient  en  bien  plus  grand  nombre  que  celles  de  la  
 panfe,  car  elles occupoient  prefque  toute  la  capacité  de  la  poche  
 dont  fl  s’agit,  il  n’y   reftoit qu’un  paflàge  pour  les  alimens ;  elles