tirs, sujet belge, (3.000 hectares, dont 103 en vignes
rouges, blanches et- de muscat).
A citer encore les belles exploitations de MM. Deligne,
membre de là Chambre d’agriculture, Blanc, Soulier,
Morand, Muzart, Raffin, etc., etc. Céréales et bétail.
Les colons de Medjez et du centre voisin, à, 10 kilomètres
du Goubellat (Direction de l’agriculture), ont
fondé une Société d’élevage qui constitue, par la sélection
des bovins indigènes, un superbe troupeau.
Dans la région de Souk-el-Arba se trouvent trois beaux
domaines : celui de Zama, à Souk-el-Khemis (517 hectares
dont 40 en vignes), fut créé par M. Féret, il appartient
aujourd hui à M. de Waumas ; celui de Romani au comte
de Chabannes (500 hectares dont 40 en vignes rouges) ;
et celui de Zaouem, propriété de la Société foncière et
agricole des vignobles de Souk-el-Khemis, dont le directeur
est M. Charles Fabre. Ce domaine a une étendue de
1.500 hectares. Le phylloxéra s’étant introduit dans son
vignoble, il y a quelques années, on arracha d’abord la
vigne sur un hectare. De nouvelles taches s’étant formées
dans ces derniers temps; la Chambre d’agriculture et le
Syndicat des viticulteurs ont pris l’initiative de provoquer
•l’arrachage du vignoble entier. On espère que grâce à cette
mesure et à l’isolement des autres vignobles, le phylloxéra
ne s’étendra pas dans la Régence. Afin de le prévenir il a
été pris, depuis longtemps, des mesures très rigoureuses.
Signalons les très importants domaines, à Souk-el-Khemis,
de M. Cailloux, dont les installations électriques
sont tout à fait remarquables, de M. Gounot, délégué à la
Conférence consultative, de M. de Waumas, membre de
la Chambre d’agriculture, etc., etc., le lotissement de la
Direction de l'agriculture à la Merdja-Khérédine.
Dans la région de ^Teboursouk, se trouve le grand
domaine (2.000 hectares) des Pères blancs, connu sous
le nom de Saint-Joseph de Thibar. Il est situé à 20 kilomètres
de Teboursouk ; 50 hectares sont cultivés en
vignes.
Nous devons citer encore les domaines très importants
de Aïn-Garsa à MM. Perriquet, de MM. Fabre, Nancy,
Sériot de Dion, Gauthier, etc., etc., et le lotissement
récent de la Direction de l’Agriculture à l’enchir Khalled.
| I Y . — ■ L ’e x p l o i t a t io n d e s d o m a in e s e u r o p é e n s
La mise en valeur de tous les grands domaines dont
nous venons de parler est beaucoup favorisée par le système
du métayage qu’emploient déjà un certain nombre
de nos compatriotes. Les métayers eux-mêmes pouvant
être soit des indigènes, soit des Italiens, des Siciliens ou
des Maltais. Dans un mémoire publié par M. Renard dans
l’annuaire pour 1912 de l’Association des anciens élèves
de l’École coloniale de Tunis, le métayage est particulièrement
recommandé comme moyen d’attirer en Tunisie les
agriculteurs français.
Il a été reconnu, en effet, qu’un Français, cultivateur
de métier, peut difficilement réussir s’il ne dispose, à son
arrivée en Tunisie,' d’un capital d’au moins vingt mille
francs ; s’il n’est pas agriculteur, le nouveau venu devra
avoir à sa disposition des ressources beaucoup plus considérables.
Or, pour ceux qui connaissent le tempérament
du paysan français, il est évident que celui qui dispose
d’un semblable capital préférera rester en France plutôt que
venir le risquer en Tunisie en fait, il est très rare que la
Direction de l’Agriculture vende des terres à des colons
de cette catégorie.
« Au contraire, beaucoup de petits propriétaires et d’ouvriers
agricoles, munis d’un capital de un à cinq mille
francs, viendraient volontiers en Tunisie, pour laquelle
ils seraient de précieuses recrues, s’ils savaient pouvoir
y trouver une bonne situation d’attente et s’ils avaient
l’espoir d’y devenir propriétaires. Or, le métayage —
l’expérience l’a prouvé — est pour cette catégorie si intéressante
de nouveaux venus, le moyen de se familiariser
avec l’agriculture de ce pays et de parvenir sûrement à la
prospérité. »
M. Saurin lui-même a publié sur le métayage envisagé