pays mêlés à des oliviers, à des grenadiers et à des vignes
qu’arrosent les eaux de la montagne, ces eaux dont on
parle avec enthousiasme dans toute la Tunisie parce
qu’elles sont les plus abondantes et les meilleures qu’on y
connaisse. Tour à tour les Carthaginois et les Romains
ont bu ces eaux qu’ils amenaient par des aqueducs à
Carthage et à Tunis. Les Romains ont bâti, au-dessüs
des larges fissures dès roches par lesquelles les eaux
sortent, un temple encore debout et presque intact, témoin
de la vénération dont dette petite ville a toujours été
entourée.
En 1890, une société lyonnaise acheta, dans cette région,
le domaine de l’Oued Ramel comprenant 16.000 hectares
qui furent partagés entre ses membres. Il faut, signaler le
domaine de Ren Dou, récemment cédé par M. Birot à
l’Omnium, celui de Sidi Chérif à M. Chavant, récemment
décédé, membre de la Chambre de commerce de Lyon.
Le domaine de cette région le plus important par son
étendue, est celui de Beni-Derrage (2.500 hectares) à
10 kilomètres de Zaghouan. Il appartient à la Société
immobilière de Beni-Draj. On y cultive 40 hectares en
vigne. On y fait des céréales et l’on y a créé des prairies
en vue de l’élevage.
Le domaine de Djimla (1.500 hectares), propriété de
MM. Radius et Duprez, est situé près de Zaghouan. On y
cultive 25 hectares en vignes qui produisent des vins rosés
et rouges. La plus grande partie-du domaine est cultivée
en céréales.
Le domaine de Bir-Chana, àMograne,près de Zaghouan,
fut créé par le colonel de Faucamberge dès le début de
l’occupation. Il devint ensuite la propriété de Mme Thérèse
Humbert puis celle d’un guadeloupéen, M. Larraque. On
y a planté 215 hectares en vignes. On y cultive en outre
des céréales, on y a créé des prairies et l’on y fait de l’élevage.
Le domaine de Val-joie, propriété créée par M. Duffo,
président du Syndicat général des viticulteurs, mort récemment,
est situé à Aïn-el-Asker, à 2 kilomètres de la station
du Djebel Oust. Il s’étend sur 350 hectares, dont 22 cultivés
en vignes.
Ge domaine ou établissement agricole de Sainte-Marie
du lit, propriété de M. Yidou, s’étend sur 475 hectares, à
18 kilomètres de Zaghouan. On y cultive 33 hectares en
vignes blanches et rouges. La culture des céréales y
occùpe une place importante. Ce domaine faisait partie
de l’Oued Ramel. Il fut donné, par la Société Lyonnaise,
à M. l’abbé Boisard pour y créer un orphelinat agricole
(500 hectares). L’abbé Boisard a passé la main à une
Société patronnée par M. Joly, de l’Institut, qui continue
à élever des orphelins.
Le domaine d’Aïn-el-Asker à 4 kilomètres de la station
de Djebel Oust, s’étend sur 550 hectares. Il a pour propriétaire
M. Jules-Frânçois Krayembühl. On y fait beaucoup
de céré,ales et 28 hectares sont plantés en vignes.
Notons encore, dans cette région, le domaine de Dial-ël-
Arous (358 hectares dont 22 en vignes, le vignoble d^
MM. Machuel et Bérard, à Bir M’Cherga (22 hectares de
vigne) et les vignobles de M. Gelix (20 hectares), de
MM. Aula et Virgélio (30 hectares), de M. Houde, président
de l’Association des colons d’Aïn-el-Asker, ete., etc.
Dans la région de Sfax, nous trouvons encore un
domaine où l’on fait de la vigne, celui qui porte le nom de
Enchir-el-Hajeb, dont la surface totale est de. 400 hectares,
avec 40 hectares de vignes. Il produit 3.000 kilogs de raisins
de table ainsi que des vins rouges et blancs et du vin
de muscat. Il appartient à M. Henri.Cuny qui y cultive
des céréales, des amandiers et des oliviers.
La statistique générale de la Tunisie pour 1912 indique
dans la région de Sfax 48 viticulteurs européens -dont
32 français, 13 italiens, 2 anglo-maltais et 3 grecs cultivant
ensemble 216 hectares de vignes dans lesquels figurent
probablement les 40 hectares du domaine El-Hajeb. Le
nombre des hectares cultivés en vignes par les 32 français
étant de 205, il ne reste pour les autres européens que des
surfaces très réduites.
La région de Sfax est .surtout remarquable par les cul